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Page:Bouchor - Les Symboles, première série.djvu/115

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Je rassure celui qui tremble,
Je console mes affligés.
Oh ! venez tous à moi, confiants et légers,
Pour que nous cheminions ensemble.

Moi, l’Éternel, je vous le dis :
Le lieu désert fera retentir ma louange !
Cette lande est stérile : eh ! bien, moi, je la change
En un suave Paradis.

Allez, mes fils, que rien ne pèse à vos épaules !
J’ai mis dans la steppe, voyez,
Les platanes et les noyers.
Le jeune dromadaire, ombragé par les saules,
Porte allègrement son fardeau.
C’est partout l’olivier, le myrte, la cassie ;
Et l’autruche me remercie
De changer le mirage en fraîche nappe d’eau.

Comme autrefois, la source a jailli de la roche !
A mesure que l’on approche
Tout devient plus sacré, plus beau, plus radieux
Pour ce peuple que je délivre ;
L’air de Jérusalem enivre
Le pèlerin qui marche en essuyant ses yeux.