Aller au contenu

Page:Bouchor - Les Symboles, première série.djvu/136

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Istar


 
Istar, Dame du ciel qui juges les héros,
Reine au palais gardé par de divins taureaux,
Amour du Sennaar, gloire de la Chaldée,
Mon âme par la peur affreuse est obsédée
Lorsque je me souviens, déesse au noble corps,
Qu’un jour tu descendis dans la terre des morts.
Étoile de l’Euphrate, ô lumière de vie,
Grâce à toi l’air rayonne et le sol fructifie ;
Mais le monde visible est sorti du passé
Par un obscur effort qui n’a point commencé…
O Reine, il est le fruit d’une angoisse éternelle !
Et la Nuit, qui jadis enveloppait en elle
Le futur univers encor silencieux,
En voyant scintiller la parure des cieux,