Aller au contenu

Page:Bouchor - Les Symboles, première série.djvu/241

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Te livre en mots voilés d’ineffables secrets ;
Et que le Roi des dieux, sitôt que tu parais
Sur les cimes du vaste Olympe, te confie
Le sceptre qui commande aux forces de la vie.
Ils chantent que partout et qu’éternellement
Tu circules, Bacchos, comme un divin ferment,
Du ciel inébranlable aux racines du monde.
Ils vénèrent aussi la sagesse profonde
Du saint poète Orphée. Ils disent que c’est lui,
Autrefois ta victime et ton prêtre aujourd’hui,
Qui, mesurant l’épreuve et pesant les mérites,
Enseigne ta Science, initie à tes rites ;
Et que l’homme qui sait ton principe et ta fin
Doit les envelopper d’un mystère divin.


LE CHŒUR


Je me repais de tes paroles ;
Sois sûr que longuement je les méditerai.
Mais les miennes, ô sage, après ton chant sacré
Sembleraient vaines et frivoles.

Certes, Dionysos est grand parmi les dieux.
Tu sembles l’avoir vu lui-même de tes yeux ;
Et je crois que par lui tu pénètres les causes