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Page:Bouchor - Les Symboles, première série.djvu/38

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supérieures, et sous une forme vivante, les conceptions à peine modifiées des philosophes qui ont exposé leur sentiment sur Dieu et sur l’âme humaine. Enfin, la métaphysique fut toujours le partage de quelques esprits ; tandis que la religion, mêlée à la vie de tous, a passé dans le sang des races.

Ainsi les plus hautes croyances de l’antiquité furent à peu près la seule inspiration de cette première série. Mais les images que j’en ai présentées n’ont pas toutes le même degré d’exactitude. Parfois les documents sont rares ; et lorsqu’en un travail de ce genre on a des lacunes à combler, il faut bien le faire en y mettant du sien. Pour d’autres raisons, l’élément personnel varie d’un poème à l’autre. Je me suis efforcé le plus souvent de ne rien ajouter aux croyances dont je me fais l’interprète. D’autres fois j’ai pu élargir le sens d’une religion, mettre en lumière, au détriment du reste, ce qu’elle eut de plus noble, ou même exprimer par elle des sentiments qu’elle ne fit que pressentir. Enfin, je me suis servi une fois d’un mythe connu de tout le monde pour traduire une pensée moderne. Mais je ne crois pas, même dans ce cas extrême, avoir faussé l’esprit d’une religion.

Du reste, pour ne pas induire en erreur ceux qui connaissent peu l’histoire des doctrines religieuses,