Aller au contenu

Page:Bouchor - Les Symboles, première série.djvu/97

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Mais je te yeux, et sans partage.
Jamais je ne te céderai,
Toi, mon bien séculaire et mon champ consacré,
Toi, mon immortel héritage !

O pécheurs, si vos pieds vous portaient vers le mal,
La faute en est aux dieux infâmes
Qui dans les plus paisibles âmes
Déchaînent toutes les fureurs de ranimai.

Vous m’offriez avec une feinte allégresse
Des torrents de parfums et des fleuves de graisse ;
Mais ne montiez-vous pas ensuite sur les toits
Pour mieux vous prosterner en face des étoiles,
Pour prier, le visage enveloppé de voiles,
Un simple ouvrage de mes doigts ?

M’ayant bien supplié de les rendre fécondes,
Vos femmes pétrissaient la pâte avec le miel
Pour offrir des gâteaux à la Reine du ciel :
Puis elles s’enfonçaient dans ses cryptes profondes.