Page:Bouchot - De la reliure, 1891.djvu/76

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

recherches plus futiles des mœurs ou des costumes. Nous savons aujourd’hui ce que valent les œuvres similaires de nos devanciers ; en les joignant à un livre, nous leur assurons la durée, et nous faisons, par le temps qui court, le meilleur placement d’un bon père.

Il va de soi pourtant que ni la doublure de soie ni la doublure peinte ne congruent au livre sérieux, académique, imposant ; il serait enfantin d’imposer ces coquetteries mièvres au Boileau de la maison Hachette, et malséant de faire précéder par de telles futilités les avant-propos scientifiques des ouvrages d’érudition. Il reste à ces derniers la doublure maroquinée, pareille à la couverture extérieure, et qu’on peut à volonté monter ou descendre de ton, faire très simple ou très dorée. Une classe éclairée de collectionneurs n’admet d’ailleurs que celle-ci, même pour les œuvres légères. Elle a l’avantage de la solidité, elle est fort seyante, et s’arrange au mieux d’un emblème. Elle n’est ni discordante, ni trop évaporée, ni pédante non plus, et si podagre qu’on puisse paraître à la prôner sans réserves, on a bonne grâce à la réputer supérieure aux autres.