Page:Bouchot - De la reliure, 1891.djvu/98

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pardonne cette intention dogmatique, un peu déplacée en l’espèce, mais la confusion anticritique des procédés nous y pousse singulièrement.



D’une manière générale, la reliure doit s’inspirer du livre et non s’imposer à lui.

Elle se règle sur les qualités intrinsèques de l’ouvrage, tour à tour sévère, légère ou simple, suivant que le texte lui en prescrit l’ordre, ou lui en abandonne la facilité.

Elle ne peut, quoi qu’il arrive, s’affubler d’ornements opposés par nature à sa destination spéciale. Elle est une garde plus ou moins riche, mais jamais un joyau par elle-même.

Sur le fait de travaux purement contemporains, elle ne doit pas copier les besognes antérieures, à peine de perdre toute originalité et de ne compter plus.

Le véritable amateur impose ses idées au relieur et ne consent pas à acheter de lui une confection banale.

Toute reliure est condamnable : 1° si elle sacrifie l’ouvrage à ses fantaisies et à ses caprices ; 2° si elle n’est pas de durée, par l’emploi de