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(Troyes ou Rouen ?) de l’édition précédente, moins fautive toutefois ; l’éditeur avait évidemment sous les yeux celle de 1688. On la trouve presque toujours suivie du Voyage de Chapelle et Bachaumont. Les deux livres étaient sortis des mêmes presses, et l’on a tâché, au moyen de cette ruse, de faire endosser le premier par le fameux épicurien, ce qui devait paraître naturel, puisqu’il en est un des principaux acteurs.

Les Intrigues de Molière et celles de sa femme, s.l.n.d. ; in-12 de 88 p.

Tous les bibliographes ont rangé cette édition avant la précédente. Ce n’est pas notre avis.

La Bibliothèque Impériale en possède un exemplaire, dont le titre manque, il est vrai mais qui est bien de celle en question. Il est remmargé, couvert de notes de la main de Jamet le jeune, relié avec des gravures et daté, à la fin, de : Luné-ville, 4 septembre 1737. Le titre, à la main, porte : « Le Cocuage de Molière, ou les Intrigues de sa femme, par le célèbre Racine, suivant mes Stromates, p. 789 et 1272, avec la Vie de Molière par Voltaire, 1739, et son éloge par Chamfort, 1769. » — Ces derniers opuscules n’ont pas été joints lors de la reliure. — Les notes sont, comme toutes celles du renommé fureteur, satiriques et libertines à ce point qu’il a dû écrire à l’envers les mots de certains passages. Les gravures, au nombre de six, représentent : 1° en face du titre, une gravure d’après Boucher : Sganarelle épiant sa femme qui considère le portrait ; 2° la même, d’un plus grand format, en face du passage où Molière est édifié sur la conduite de son épouse ; 3° l’Abbé de Richelieu, avec deux légendes qu’on lira dans les Notes ; 4° un portrait de Racine, par N. Habert ; 5° et 6° deux femmes, l’une en face des débuts galants de Mme Molière, l’autre au commencement de l’intrigue la Tourelle, entourées de polissonneries manuscrites qui n’ont