Page:Boudin - La Fameuse Comédienne, 1688, édition Bonnassies, 1870.djvu/94

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pour le monde, elle a vouleu suivre son inclination, qui est entièrement opposée à la vie religieuse ; et, quoyque, en beaucoup de rencontres, elle aist eu lieu de remarquer la haine que sa mere avoit pour elle, elle s’est plustost resoleue d’essuyer toutes ses mauvaises humeurs que de rester davantage dans un couvent.

La Guerin se fait, à l’heure qu’il est, une affaire de sa famille, bien seure qu’elle n’a plus ce qu’il faut pour qu’on se charge du soin de la divertir. Cette raison l’a plus attachée à son menage que toute autre considération. Une coquette fuit tousjours les hommes avec empressement, lorsqu’elle croit ne plus paroistre aimable à leurs yeux, de façon qu’elle se contente maintenant de ces sortes d’occupations domestiques, faute apparemment de plus agreables.