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Page:Boufflers - L’Heureux Accident, 1808.djvu/38

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que des deux côtés on gardât le silence, il semblait que la conversation durât toujours, tant les pensées se répondaient entre elles : chacun se disait, la saison de l’amour est bien passée, ah ! bien passée. C’est assez triste ; mais si quelque chose peut en dédommager, c’est d’être arrivé à cette époque de la vie où le cœur peut sans danger se livrer à ses penchans, et goûter enfin ces nobles délices de l’amitié que l’ardente jeunesse et la froide vieillesse ignorent également ; sentiment