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Page:Boufflers - Oeuvres - 1852.djvu/253

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Le beau chevalier qui la mène,
Noble et timide adolescent,
La relevait en rougissant,
Et recouvrait d’un air décent,
Mais plein de feu, mais plein de grâce,
La pudeur prise au dépourvu.
« Eh ! monsieur, dit-elle à voix basse,
Ces messieurs bourgeois l’ont-ils vu ? »



LE GASCON.


Certain Gascon, sortant du cabaret,
Voulut avoir l’état de sa dépense :
Il le voulait seulement par décence,
Car le payer n’était pas son projet.
L’hôte aussitôt, pour finir cette affaire,
Fit son mémoire en franc apothicaire.
Le bon Gascon le lit et le relit,
Le trouve gros et son argent petit,
Mais ne dit rien. L’hôte, dans l’intervalle,
Parlait des rats qui minaient sa maison,
Et s’informait s’il était un poison
Propre à chasser cette race infernale
Le Gascon dit, en prenant un air doux :
De vous servir, monsieur, j’aurai la gloire ;
Lorsque les rats arriveront chez vous,
Pour les chasser donnez-leur ce mémoire.



LA RÉSIDENCE.


Un évêque de grande mise
Et dont le nom me reviendra