étranger. Et ainsi, continuant de s’appuyer fraternellement à l’antisémitisme, le nationalisme fait cette découverte admirable : Les principes de 89 sont l’œuvre d’Israël ; ils reproduisent les lointaines revendications de ses prophètes et favorisent les machinations actuelles de ses banquiers ; ils sont les instruments de son règne. C’est ce que M. Soury exprime en son langage scientifique, en s’étonnant que les Français ne se soient pas encore aperçus « du nez de tapir de Vignoble juive qui, sur les nouveaux timbres ? poste, en son giron obscène, porte les Tables de la Loi, je veux dire la Déclaration des Droits de l’Homme ». D’une manière moins brutale, M. Goyau développe un thème analogue lorsqu’il explique le renouveau de notre tradition révolutionnaire par un retour offensif du « messianisme juif ». Et c’est ainsi que, lorsque vous réclamez plus de liberté et plus d’égalité pour les hommes, le nationaliste aura vite fait de vous fermer la bouche. « Traditions judaïques ! » Cela dit tout et le dispense d’argumenter plus longuement.
Quelles sont donc, en face de ces traditions judaïques, les vraies, les pures traditions françaises ? « Les traditions autoritaires, » répondra M. Syveton, seules en harmonie avec la complexion propre de mon pays. Un autre universitaire, M. Vaugeois,