Page:Bouhélier - L’Hiver en méditation, 1896.djvu/15

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basses diatribes de l’envie vous ont tour à tour accablé, en sorte que, malgré vos travaux d’une solidité admirable^ le public se refuse encore à vous en reconnaître les dons.

Cependant de quelle force n’êtes-vous pas anobli ! Quelle beauté dans tous vos ouvrages ! La Terre, Germinal, les colossales fresques ! Cela se déroule comme de vives contrées, avec le sol et le site mêmes, villages, végétations, héros. Les campagnes de houilles et les blanches prairies, voilà des lieux que vous sûtes embellir. Vous les avez dotés d’un rythme, et vos paysans resplendissent, semblablement à Œdipe, Télémaque. Sur les étendues de vos paysages on dirait que roulent des herbages réels, des orges et des roses en torrents. Vos fleuves, vos précipices, vos usines et la nuée du ciel, tout cela demeure pathétique. Je connais des régions plus belles sans en pressentir que pare cette pureté. Des pires scènes dont vous désirâtes que nous fussions