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Page:Bouhélier - L’Hiver en méditation, 1896.djvu/191

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Tant d’héroïques secrets, enfin, qui constituent notre intérieure félicité la plus fruste Enseigne de feu et de fer, une fontaine ou un lit en présentent publiquement les scènes. A quoi boa vraiment nous cacher ! Nous croyons tacite notre intimité, mais les fêtes d’épousailles dans la chambre en fleur, personne peut-être ne les ignore.

La distribution des pièces représente, de l’homme, sa mobilité harmonieuse. Il se peut que son caractère en fausse l’explicite inflexion, mais leur usage interprète ses besoins.

C’est sous ce glauque toit écaillé de tuiles, que s’abriteront ses durs travaux. Toute chose y a été bâtie pour sa parfaite commodité. Ici l’univers trouve son équilibre. Reconstruit, il emprunte une vertu efficace. L’escabeau ou l’armoire, planches de pin ou d’ormeau, pétries sur notre utilité ! Aux grands murs blanchâtres brillent des feuillages peints, dont flambent, frissonnent les teintes vivaces. L’habitant les orne, les bariole. Menuisier, pâtre ou laboureur il leur infuse un peu de son sang insinué. Le caractère de son travail marque les ustensiles quotidiens, la cruche, l’évier bleuâtre et creux. S’étant conquis sur le monde, il se l’approprie, et il lui imprime un sens familial.

On dirait que rien ne l’occupe hors le riche gonflement de son pain quotidien, ce qui a des rapports avec soi ou sa race.

Un intérieur : une âme visible ! Cénobitique ou bien jovial, glacé, obscur ou voluptueux, c’est là le lieu leplus confidentiel ! La personnalité de l’habitant s’y confie à une rose, au papier coloriant le mur,.,à une draperie, sa symétrie, les complications d’un décor. Oui, aucune