Page:Bouilhet - Œuvres, 1880.djvu/26

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Dans mes campagnes étonnées,
Déborder comme un vase plein.

« Pourtant dans ma douleur amère,
J’aime l’homme, ainsi qu’une mère
L’enfant qui la frappe et la mord.
Chantez, mes sœurs ! Comme en un rêve
Moi je vais au vent qui s’élève,
Il faut que ma route s’achève
Jusqu’à l’écueil ou jusqu’au port !… »




Les Rois du Monde.


À Alfred Guerard.


I


Et le cèdre, debout sur le mont solitaire,
Disait : Béni soit Dieu, qui du sein de la terre
Fait monter comme un flot la sève dans mes flancs ;
Béni soit le Seigneur qui, pour moi seul au monde,
Garde dans ses trésors et la fraîcheur féconde,
Et les rayons étincelants !