Page:Bouilhet - Dernières chansons.djvu/183

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Nous courons, nous volons ; ― victoire !
Les épieux et les javelots !…
La bête en tient ; ― la mousse noire
Boit, par les monts, son sang à flots.

Elle tombe, à bout de colères ;
Et sa blessure, en s’épanchant,
Rougit le lac aux ondes claires,
Comme fait un soleil couchant.


IV

Les cornets ont sonné, ― la nuit vient, ― qu’on se presse !
Amis, la route est longue après les durs combats.
Six chevaux traîneront, fiers et pleins d’allégresse,
Le monstre hérissé, trop pesant pour nos bras.
Diane ! En ton honneur nous brûlerons sa graisse !
Phoebé, remonte aux cieux pour éclairer nos pas !…