Page:Bouilhet - Dernières chansons.djvu/216

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Toi, qui marches fière et sans voiles
Sur les cultes abandonnés,
Et, par pitié, dans tes étoiles
Caches les dieux découronnés ;

Toi, qui réponds aux calomnies
Des aveugles niant le jour,
Par des tonnerres d’harmonies
Et des cataclysmes d’amour ;

Toi, qui proposes dès l’enfance,
À notre faible humanité,
Pour symbole ta confiance,
Pour évangile ta beauté,

Entre, ô nature, avec ta joie,
Ton soleil et ton mouvement ―
Et qu’on te laisse cette proie
À dévorer tranquillement !…