Page:Bouilhet - Dernières chansons.djvu/258

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Par les monts, les bois et les prés,
L’œil éteint, l’âme inassouvie,
Sombre forçat, vous traînerez
La longue chaîne de la vie.

Pour vous, le temps, en son décours,
Versera de ses mains funèbres
Sur la banalité des jours,
L’épouvantement des ténèbres.

Puis, vieil enfant, vous sortirez
Triste et nu de la vie amère ;
Mais le berceau que vous aurez
Sera froid, sinistre et sans mère !…