Page:Bouilhet - Dernières chansons.djvu/280

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Et sur ce rhythme escarpé,
L’oiseau, d’ombre enveloppé,
Récite au clair de la lune
Les vers de Li-taï-pé.


II

Le flot hennit, le vent crie.
Matelots de ma patrie,
Vers l’empire du milieu,
Emportez-moi, je vous prie,

Afin que je puisse un peu,
Avant le dernier adieu,
Écouter la sonnerie
Des couvents de Lao-Tseu ;

Tandis que dans la prairie
S’ouvre avec coquetterie
Ton cœur d’or bordé de bleu,
O fleur de la rêverie !