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Les limaçons consternés,
Comme des prophètes mornes,
Par les chemins détournés,
Me suivraient avec des cornes ;
Et les oiseaux, dans la nuit,
Se heurtant à ma fenêtre,
Me rapporteraient le bruit
De ta rigueur prête à naître !
Hélas ! Hélas ! Les beaux jours
N’ont qu’un temps, comme les roses.
J’ai peur des grands étés lourds
Et des grands hivers moroses !
Ces mois-là n’ont rien promis,
Et tous les crimes s’y peuvent,
Sans que les blés endormis
Ou les glaçons froids s’émeuvent.
O mon ange ! ô mon trésor !
Cher bonheur que Dieu me donne,
Jure-moi d’aimer encor,
Lorsque jaunira l’automne !