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MELÆNIS

C’est ma barbe parfumée
Et des fleurs dans mes cheveux !

Le jour présent seul m’importe,
Demain, c’est un inconnu !
C’est un hôte mal venu
Qu’on doit laisser à la porte !

Le jour qu’on a sous la main,
Il faut le passer à boire !
Buvons donc, chantons victoire
À Bacchus, au dieu du vin !

De peur que la mort avide,
Sourde à mes cris superflus,
Ne dise : « La coupe est vide,
» Ami, tu ne boiras plus !… »