Page:Bouillet - Atlas universel, 1865.djvu/270

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(24 févr.). — Création de la municipalité de Paris, divisée en 48 sections (6 mai). — Suppression de tous les titres de noblesse, des ordres militaires, des livrées, des armoiries, de toute espèce de distinction entre les Français (19 juin). — L’assemblée fixe le nombre des métropoles ecclésiastiques et des évêchés (7 juin), et décrète la constitution civile du clergé (12 juillet). — Fête nationale de la Fédération au champ de Mars (14 juillet). — Démission de Necker (4 sept.) ; il quitte la France. — Suppression des parlements et des cours de justice, qui sont remplacés par des tribunaux sédentaires de deux juridictions, les tribunaux de première instance, et les cours royales, dont une cour de cassation pouvait casser les arrêts (août et septembre).

Aux Etats-Unis, mort de Franklin (17 avril).

1791. Mort de Mozart, compositeur allemand, à 36 ans.

Traité de paix signé à Szistowa, entre l’Autriche et la Turquie (4 août). L’Autriche ne garde que le territoire de l’Unna et Vieux-Orsova.

Mémoire du Bolonais Galvani sur les propriétés électriques qui constituent le galvanisme.

Constitution nouvelle en Pologne (3 mai). Dispositions principales : 1° conversion du royaume électif en royaume héréditaire ; 2° pouvoir exécutif attribué au roi avec le concours du sénat ; 3° conservation de la diète divisée en deux chambres, et suppression du liberum veto. Cette constitution est reçue par la nation avec enthousiasme.

Préliminaires de paix signés à Galatz, sur le bas Danube, entre la Russie et la Turquie (11 août). — Mort de Potemkin.

En France, sacre des premiers évêques constitutionnels à Paris, par les mains de M. de Talleyrand (15 févr.) — Mort de Mirabeau (2 avril). — Concessions des droits civils aux mulâtres des colonies (15 mai) qui sera une cause de luttes sanglantes entre les mulâtres et les blancs à Saint-Domingue. — M. Guillotin, docteur en médecine, fait adopter la machine inventée par lui pour l’exécution des sentences capitales (31 mai). — Un décret de l’Assemblée ôte au roi le droit de faire grâce. — Louis XVI essaye de fuir de la France, mais il est arrêté à Varennes (21 juin) et ramené à Paris (25 juin). — Ordre aux émigrés de rentrer en France sous 2 mois (9 juillet). — L’Assemblée suspend l’exercice du pouvoir exécutif entre les mains de Louis XVI jusqu’à ce qu’il ait accepté la Constitution (15 juillet). — Première insurrection des nègres à Saint-Domingue (22 août). — Congrès de Pilnitz, en Saxe, au S. E. de Dresde, où l’empereur et le roi de Prusse conviennent de réintégrer Louis XVI dans la plénitude de son pouvoir (27 août). — La Constitution est terminée (13 sept.) ; le roi vient à l’assemblée, il signe la Constitution et jure de la maintenir (14 sept.) — Avignon et le Comtat-Venaissin sont déclarés partie intégrante de la France. — Dernière séance de l’Assemblée constituante (30 sept.)

Ouverture de l’Assemblée législative (1er oct.). — Agitation en Vendée et en Bretagne ; des troupes sont dirigées contre les Chouans. — Convention entre la Suède et la Russie. — Projets de Gustave III pour arrêter la révolution française.— Louis XVI refuse de sanctionner les décrets de l’assemblée qui menacent de mort les émigrés s’ils ne rentrent pas en France au 1er janvier, et enlèvent leur traitement aux prêtres qui ne prêtent pas le serment civique. — Rochambeau et Luckner sont mis à la tête des armées du nord et du Rhin.

1792. Alliance de l’Autriche et de la Prusse contre les révolutionnaires de France (7 févr.). Le Danemark refuse de s’y associer. — Mort de l’empereur Léopold (1er mars). Son fils aîné François II, âgé de 24 ans, lui succède.

En Pologne, des seigneurs, qui sont opposés à la nouvelle constitution, se confédèrent à Targavitz, au S. E. de la province de Kiev (14 mai), et s’appuient sur la Russie. Le roi Poniatowski se joint a eux. Malgré l’héroïsme de Kosciusko, qui lutte avec 8000 hommes contre 20 000 Russes à Dubienka, près de Lublin (17 juillet), la nouvelle constitution est renversée et tous les décrets de la diète de Varsovie de mai 1791 sont abolis.

Assassinat de Gustave III, roi de Suède, dans un bal masqué, par un noble, Anckarstroëm, qui subira le supplice des parricides (16 mars). Il a pour successeur son fils, Gustave IV, âgé de 14 ans, sous la tutelle de son oncle le duc de Sudermanie.

Traité d’Iassy entre la Porte et la Russie. La Russie conserve Oczakow, avec le pays entre le Dnieper et le Dniester, ce dernier fleuve devenant la frontière. La cession de la Crimée et du Kouban lui est confirmée ; bientôt s’y élèveront les villes de Kherson et d’Odessa.

En Espagne, disgrâce du premier ministre, le comte Florida Blanca, qui est remplacé par le comte d’Aranda (9 janv.).

Victoires des Anglais aux Indes sur Tippoo-Saëb, qui est contraint de leur abandonner la moitié de ses Etats et de leur payer une forte contribution de guerre. — Le philosophe écossais Dugald-Stewart, élève de Reid, donne le premier volume de la Philosophie de l'esprit humain. — Mort du peintre Reynolds.

Décret d’accusation contre Monsieur, le comte d’Artois, le prince de Condé et plusieurs autres émigrés (1er janv.). — Monsieur est déclaré déchu de son droit éventuel à la régence (16 janv.). — Décret prononçant le séquestre des biens des émigrés (9 fév.). — Décret admettant les hommes de couleur et les nègres libres des colonies à jouir immédiatement des droits politiques (mars). — Décret qui prohibe tout costume ecclésiastique et religieux (15 avril). — Commencement des hostilités près de Lille. Les Français sont repoussés à Tournay. Leur général, Dillon, est massacré par ses soldats. Le lendemain, le général Biron est battu et est forcé de rentrer en désordre à Valenciennes. — Les ecclésiastiques non assermentés seront déportés (26 mai). — L’Assemblée se constitue en séance permanente (29 mai). — Renvoi des trois ministres girondins, Servan, Roland et Clavières. Ils sont remplacés par Mourgues, Dumouriez et Beaulieu (12-13 juin). — Prise de Menin par Luckner (17 juin). — Insurrection des faubourgs Saint-Antoine et Saint-Marceau, qui envahissent les Tuileries. Prise d’Ypres et de Courtrai par Luckner (20 juin). — Première coalition continentale contre la France. Manifeste du roi de Prusse (26 juin). — Les sections de Paris se déclarent en permanence. Manifeste du duc de Brunswick (25 juillet). — Pétion demande à l’Assemblée, au nom de la commune, la déchéance du roi. — Bombardement de Thionville par les Prussiens (5 août), — Victoire de Luckner sur les Autrichiens à Cassel (7 août). — Les Marseillais, arrivés récemment à Paris, et les faubourgs s’emparent des Tuileries ; massacre des Suisses. — Le roi se rend à l’Assemblée. Décret qui le suspend de ses fonctions et qui convoque une assemblée nationale (10 août). — Le roi et sa famille sont conduits dans la tour du Temple (12 août). — Création du tribunal du 10 août (17 août). — Etablissement d’un tribunal criminel extraordinaire (18 août). — La Fayette quitte son armée et est arrêté aux avant-postes autrichiens. Il est remplacé par Duroouriez (20 août). — Première in-