CALENDES, CALENDRIER. V. ces art. dans notre Dict. univ. des Sciences.
CALENTIUS (Élisius), en italien Calenzio, poëte latin du XVe siècle, né dans la Pouille vers 1450, mort en 1503, fut précepteur de Frédéric, fils de Ferdinand II, roi de Naples, et ami de Sannazar. Ses Œuvres ont été imprimées à Rome, 1503, in-fol. On y remarque le Combat des rats contre les grenouilles, imité d'Homère, et réimprimé en 1738 à Rouen dans une édition des Fables choisies de Lafontaine mises en vers latins, publiée par l'abbé Saas.
CALENZANA, ch.-l. de c. (Corse), à 10 kil. S. de Calvi, dans un joli vallon près de la mer ; 2440 h.
CALEPIN ou CALEPINO (Ambroise), savant italien, de l'ordre des Augustins, issu de la famille des comtes de Calepio, né à Bergame en 1435, mort en 1511, consacra toute sa vie à la composition d'un Dictionnaire latin-italien, qui a eu une vogue immense et qui est vulgairement connu sous le nom de Calepin. Ce dictionnaire parut pour la 1re fois en 1502, in-fol.; l'auteur le compléta en 1509. Il en a été fait de nombreuses éditions et on y a ajouté la traduction des mots latins en huit, et même en onze langues (V. PASSERAT, LA CERDA, CHIFFLET, FACCIOLATI). — On a étendu depuis le nom de calepin à tous les registres de notes et de renseignements.
CALES, auj. Calvi, anc. v. de Campanie, à 17 k. S. E. de Teanum Sidicinum. Vins excellents.
CALETI, peuple de Gaule (Lyonnaise 2e), à l'E. de l’Armoricanus tractus, au N. des Lexovii, à l'O. des Veliocasses ; ch. l., Juliobona (Lillebonne). Ils occupaient le pays de Caux (Seine-Inf.).
CALETUM, nom latinisé de CALAIS.
CALHOUN (J. CADWELL), homme d'État américain, né en 1782 dans la Caroline du Sud, m. en 1850, fut député au Congrès en 1810, occupa le poste de ministre de la guerre de 1817 à 1825, et rétablit l'ordre dans ce ministère ; fut élu vice-président des États-Unis de 1825 à 1833, devint ministre d'État en 1844, et enfin sénateur. Tout dévoué aux intérêts des États du Sud, il faillit amener une guerre civile en proposant, à l'occasion d'un tarif qui contrariait leurs intérêts, un système de nullification, par lequel chaque État aurait pu annuler ceux des actes du gouvernement fédéral qui ne lui conviendraient pas. Ses Discours ont paru en 1844. Il a laissé un Traité de la Science politique, qui a été publié après sa mort, 1851.
CALIARI (Paul). V. VÉRONÈSE.
CALICUT, v. et port de l'Inde anglaise (Madras), par 11° 15' lat. N., 73° 45' long. E., ch.-l. de l'anc. prov. de Malabar, et auj. du district de Calicut ; env. 25 000 hab. Ville industrielle : elle a donné son nom aux toiles de coton dites calicots. Elle était beaucoup plus belle et plus grande jadis, mais la mer l'a en partie submergée. Vasco de Gama y aborda en 1498, mais ne put la prendre. Haïder-Ali la prit en 1766, et Tippoo-Saeb en 1773 : ce dernier la détruisit et en transféra les habitants à Nellore ; les Anglais, qui la possèdent depuis 1790, l'ont rebâtie.
CALIDASA, poëte indien. V. KALIDASA.
CALIFES, c.-à-d. vicaires ou successeurs, nom des premiers successeurs de Mahomet ; ils réunissaient le pouvoir temporel au pouvoir spirituel. On distingue trois grands califats : 1° celui d'Orient, dont le siége fut à La Mecque jusqu'à la mort d'Ali, puis à Damas sous la famille des Ommiades, et à Bagdad sous celle des Abbassides ; il dura 626 ans (632-1258) ; 2° celui de Cordoue, fondé en 756 par Abdérame, de la famille des Ommiades, et démembré en 1031 ; 3° celui d’Égypte ou des Fatimites, qui fut fondé en 909 par Obeidollah, descendant de Fatime, fille du prophète, et qui fut renversé en 1171 par Saladin. Les califes furent d'abord élus ; mais, dès la fin du Ier siècle de l'hégire, Moavian abolit l'élection et rendit le califat héréditaire dans sa famille. Ils perdirent toute puissance temporelle depuis la création de l’Emir-al-omrah (935). Il y eut pourtant des califes jusqu'en 1516 ; en cette année, le sultan ottoman Sélim se fit céder le califat par le dernier abbasside, Motawakkel.
Aboubekr, | 632 | Motassem, | 833 |
Omar, | 634 | Vatek-Billah, | 842 |
Othman, | 644 | Motawakkel, | 847 |
Ali, | 656 | Mostanser, | 861 |
Haçan, | 661 | Mostaïn-Billah, | 862 |
Motaz, | 866 | ||
Moaviah I, Ommiade, | 661 | Motadi-Billah, | 869 |
Yézid I, | 680 | Motammed-Billah, | 870 |
Moaviah II, | 683 | Motaded-Billah, | 892 |
Merwan I, | 684 | Moctafi-Billah, | 902 |
Abdel-Malek, | 685 | Moctader-Billah, | 908 |
Walid I, | 705 | Kaher, | 932 |
Soliman, | 715 | Rhadi, | 934 |
Omar II, | 717 | Motaki, | 940 |
Yézid II, | 720 | Mostakfi, | 944 |
Hescham, | 724 | Mothi, | 946 |
Walid II, | 743 | Thaï, | 974 |
Yézid III, | 744 | Kader-Billah, | 991 |
Ibrahim, | 744 | Kaiem-Biamrillah, | 1031 |
Merwan II, | 744 | Moctadi-Biamrillah, | 1075 |
Mostadher, | 1094 | ||
Aboul-Abbas, tige des Abbassides, | 750 | Mostarched, | 1118 |
Rasched, | 1135 | ||
Abou-Giafar-Almanzor, | 754 | Moctafi, | 1136 |
Mostandjed, | 1160 | ||
Mohammed-Mahdi, | 775 | Mosthadi, | 1170 |
Hadi, | 785 | Nasser, | 1180 |
Haroun-al-Raschid, | 786 | Daher, | 1225 |
Amyn, | 809 | Mostanser, | 1226 |
Al-Mamoun, | 813 | Mostasem, | 1243-1258 |
Abdérame I, | 756 | Mohammed-al-Mahadi, | 1006 |
Hescham I, | 787 | déposé, | 1009 |
Al-Hakem, | 796 | Soliman, | 1009 |
Abdérame II, | 822 | Mohammed de nouveau, | 1010 |
Mohammed I, | 852 | Hescham de nouv., | 1012 |
Almoundhir, | 885 | Hamond, | 1015 |
Abdallah, | 889 | Kasim ou Kecem, | 1017 |
Abdérame III, | 912 | Yayan, | 1018 |
Al-Hakem II, | 961 | Hescham III, | 1027-1031 |
Hescham II, | 976 | ||
déposé, | 1006 |
Obeidollah, | 909 | Abou Tamin Mostanser | 1036 |
Kaiem-Aboul-Kacem, | 936 | Aboul Kacem Mostalli | 1094 |
Almanzor, | 945 | Aboul-Mansor-Amer, | 1101 |
Moëz-Ledinillah, | 953 | Haphed-Ledinillah, | 1130 |
Azis, | 975 | Dafer-Biamrillah, | 1149 |
Hakem-Biamrillah, | 996 | Fayez-ben-Nasrillah, | 1155 |
Daher, | 1021 | Adhed-Ledinillah, | 1160-71 |
CALIFORNIE (nom qu'on dérive de Calida fornaæ, fournaise ardente, à cause de l'extrême chaleur de la partie mérid.), vaste contrée de l'Amérique du Nord, s'étend sur la côte de l'Océan Pacifique, du cap San-Lucar, par 23° lat. N., au cap Orford, par 42°, et se divise en Basse-Californie, dite aussi Vieille-Californie, au S., et H.-Californie ou Nouvelle-Californie, au N. Longtemps réunies sous la domination espagnole, les deux Californies forment auj. deux États distincts, appartenant l'un au Mexique, l'autre aux États-Unis.
BASSE ou VIEILLE-CALIFORNIE, État de la Confédération mexicaine : c'est une grande péninsule, bornée au N. par la Hte-Californie et baignée à l'O. par l'Océan Pacifique, à l'E. par le golfe de Californie ou mer Vermeille ; beaucoup plus longue que large, elle s'étend du 23° au 32° lat. N. et a env. 1200 kil. de long sur 100 de large ; env. 35 000 hab., dont un grand nombre d'indigènes à l'état sauvage. Villes principales : La Paz, San-Antonio, Loreto. Le pays est traversé par une chaîne de hautes montagnes, dont quelques-unes volcaniques; mines argentifères. Climat très-chaud; sol varié, généralement sablonneux ; on y cultive le blé, l'indigo, la canne à sucre ; on y