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1654, Charles XI et Charles XII. Celui-ci étant mort sans enfants, 1718, la principauté de Deux-Ponts passa à la branche des Birkenfeld, 1731, à laquelle appartient Charles Théodore, électeur palatin, et souverain de la Bavière (1777), tige de la maison de Bavière auj. régnante. Les Français s'emparèrent en 1792 de la principauté de Deux-Ponts; après le traité de Lunéville ils la comprirent dans le dép. du Mont-Tonnerre; ils la perdirent en 1814, et la plus grande partie fut donnée à la Bavière ; le reste fut partagé entre les ducs de Saxe-Cobourg, de Hesse-Hombourg et d'Oldenbourg.

DEUX-ROSES (Guerre des). V. ROSES.

DEUX-SÈVRES (Dép. des). V. SÈVRES.

DEUX-SICILES (Roy. des). V. NAPLES et SICILE.

DEVA, fl. et v. de la Bretagne romaine : c'est auj. la riv. de Dee et la v. de Chester. — Riv. d'Espagne (Guipuscoa). Pélage, roi des Asturies, y battit les Arabes en 719. — V. maritime d'Espagne (Guipuscoa), à 27 k. O. de St Sébastien, à l'emb. de la Deva dans le golfe de Gascogne ; 3000 hab. Importante autrefois.

DEVA, Decidava, bourg de Transylvanie, ch.-l. du comitat de Hunyad, sur le Maros, à 100 k. S. E. de Klausenbourg ; 4000 hab.

DEVANA, nom latin de la ville d'ABERDEEN.

DEVAPRYAGA (c.-à-d. le divin confluent), v. de l'Inde anglaise (Calcutta), dans le district de Sirinagor, au confluent des fleuves Alakananda et Bagirathi, qui en se réunissant forment le Gange ; env. 1500 hab. C'est une des cinq cités saintes des Bramines ; temple fort ancien, où se font de nombreux pèlerinages. Presque toute la population permanente est composée de brahmes.

DEVENTER, ville de Hollande (Over-Yssel), sur l'Yssel, à 30 k. S. de Zwoll ; 16 000 h. Rues étroites, bel hôtel de ville, beau pont. Athénée, académie de dessin, écoles diverses. Fonderie de fer ; pain d'épices renommé. Patrie de Gronovius. Deventer eut de 1559 à 1591 un évêché catholique et fut longtemps la capitale de l'Over-Yssel.

DÉVEREUX, famille noble de l'Angleterre, dont l'origine remonte à la conquête normande, paraît tirer son nom de la v. d'Évreux en Normandie. Elle a fourni plusieurs comtes d'Essex (V. ESSEX), et plusieurs vicomtes d'Hereford.

DEVÉRIA (Achille), peintre, élève de Girodet, né à Paris en 1800, mort en 1857, s'exerça dans les genres divers. On lui doit plusieurs tableaux religieux, et des aquarelles fort recherchées. Il est le 1er qui ait su appliquer la couleur à la lithographie.

DEVILLE (Ant.), ingénieur, né à Toulouse en 1596, m. en 1657, fut chargé par Louis XIII de défendre les places fortes de la Picardie contre les Espagnols. On lui attribue une grande part dans la construction de la fameuse machine de Marly (V. RENNEQUIN). Il a laissé plusieurs ouvrages estimés, entre autres l'exposé d'un système de fortification (1672, avec 63 pl.).

DÉVILLE-LÈS-ROUEN, village de la Seine-Inf., à 3 k. O de Rouen, sur le Cailly ; 3916 h. Toiles peintes, plomb laminé ; filatures, teintureries, blanchisseries.

DEVINS, V. DIVINATION au Dict. univ. des Sciences.

DÉVOLUTION (Guerre de). On donne ce nom à la guerre que Louis XIV déclara à l'Espagne en 1667 pour faire valoir les prétentions qu'il formait au nom de Marie-Thérèse, son épouse, sur une partie des Pays-Bas espagnols. Ces prétentions étaient fondées sur le droit de dévolution en usage dans les Pays-Bas, et qui voulait que les immeubles apportés en mariage par l'un des époux devinssent la propriété des enfants du premier lit lorsque le père ou la mère contractaient un second mariage. Or, Marie-Thérèse était fille du premier lit de Philippe IV, tandis que Charles II, successeur de ce prince, était né du second lit. Cette guerre fut terminée par le traité de paix d'Aix-la-Chapelle (2 mai 1668), par lequel l'Espagne cédait à la France presque toute la Flandre.

DEVON, DEVONSHIRE, comté méridional de l'Angleterre, borné à l'O. par le comté de Cornouailles, à l'E. par celui de Dorset, au S. par la Manche, au N. et au N. O. par le canal de Bristol : 115 kil. sur 100 ; 491 000 h. ; ch.-l., Exeter. Sol plat en général ; quelques vallées. Climat doux, moins humide que dans les comtés environnants ; tout le S. est un pays charmant ; cependant les habitants sont sujets à une maladie endémique dite colique du Devon. Marbre, gypse, houille, plomb, étain, cuivre, fer, un peu d'or et d'argent. Rivières poissonneuses, grands bancs d'huîtres. Moutons, bœufs estimés. — Ce comté, anciennement habité par les Dumnonii, fit partie du roy. de Wessex. Il a donné son nom à deux familles nobles d'Angleterre, dont l'une a pris le titre de comtes de Devon et l'autre de comtes de Devonshire.

DEVON SEPTENTRIONAL, contrée peu connue de l'Amérique du Nord, fait partie des Terres Arctiques anglaises. Ce ne sont que des îles glacées et inhabitées, comprises entre 75°-77° lat. N. et 80°-95° long. O.

DEVON (comtes de), illustre famille d'Angleterre issue de la maison française des Courtenay. Hugh, 5e baron de Courtenay, fut le premier membre de cette famille qui porta le titre de comte de Devon (1335). Dans la guerre des Deux-Roses, Thomas de Devon périt sur l'échafaud, en 1466 ; son frère John fut tué à la bataille de Tewkesbury, 1471. Après leur mort, le titre passa à une branche collatérale ayant pour chef sir Édouard de Courtenay de Boconnoc ; mais cette branche cessa de le porter en 1656. Il a été repris en 1768 par W. Courtenay, baronnet d'Irlande et pair d'Angleterre.

DEVONPORT, v. et port du comté de Devon, à l'emb. du Tamar dans la Manche, à l'O. de Plymouth, et contiguë à cette ville ; 45 000 hab. Avant 1824, Devonport n'était qu'un faubourg de Plymouth ; il a dû son accroissement rapide à la création de son port et de ses immenses docks, ainsi qu'à celle de vastes chantiers de construction.

DEVONSHIRE, comté d'Angleterre. V. DEVON.

DEVONSHIRE (ducs de), titre que porte depuis 1618 la famille des Cavendish, a été emprunté au comté de Devon, mais diffère de celui des comtes de Devon.

DEVONSHIRE (Georgina SPENCER, duchesse de), célèbre par sa beauté et son esprit, née à Londres vers 1746, morte en 1806, était fille du comte Spencer, et épousa en 1774 W. Cavendish, duc de Devonshire. Elle se mêla aux luttes politiques, soutint Fox, et écrivit plusieurs poésies, dont la principale est le Passage du mont St-Gothard, trad. par Delille, 1802.

DEVRIENT (Dan. Louis), acteur allemand, né à Berlin en 1784, mort en 1833, quitta l'état de passementier pour la scène, entra au théâtre de Berlin en 1814, et y joua jusqu'à sa mort. Il créa plusieurs rôles, dont le plus important est celui de Franz dans les Brigands de Schiller, et fit goûter aux Allemands les pièces de Shakespeare.

DEVRIGHI, Nicopolis, v. de Turquie d'Asie (Caramanie), ch.-l. de livah, à 142 kil. S. E. de Sivas. Mines de fer et d'aimant. Pompée fonda cette ville en mémoire d'une victoire qu'il avait remportée sur Mithridate : de là son nom grec (ville de la victoire).

DEVS ou DARVANDS, nom donné dans le Zend-Avesta aux génies malfaisants, dont Ahriman est le chef. Ils accablent l'humanité d'une foule de maux, malgré les efforts des Izeds ou génies bienfaisants qui obéissent à Ormuzd ou Oromase.

DEWINTER, amiral hollandais. V. WINTER.

DEWSBURY, v. d'Angleterre (York), sur la Calder, à 11 k. S. O. de Leeds ; 24 000 hab. Filature de laine, draps, tapis.

DEXIPPE (P. Herennius), général grec, repoussa en 269 les Goths qui avaient envahi l'Attique. Il avait rédigé une Histoire universelle, dont il reste quelques fragments dans les Excerpta de legationibus, imprimés au Louvre, 1648, et dans le Corpus scriptorum byzantinorum de Niebuhr, Bonn, 1829.

DEY, nom que portait, avant la conquête française, le chef de l'État musulman d'Alger, veut dire,