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sur la Bose, à 35 k. N. O. de Merseburg ; 8000 hab. Salpêtre, potasse, fonderie de cuivre. Patrie de Luther : on y voit la maison où il naquit et mourut.

ÉKATERINENBOURG. V. IÉKATERINENBOURG.

ÉKATERINOSLAV. V. IÉCATERINOSLAV.

EKEBERG (Gustave), voyageur suédois, né en 1716, mort en 1784, fit plusieurs voyages aux Indes orientales et à la Chine en qualité de capitaine de l’amirauté, en rapporta l’arbre à thé, et donna quelques ouvrages remarquables, entre autres : Voyages aux Grandes-Indes dans les années 1770 et 1771, Stockholm, 1773 ; Moyen facile d’inoculer la petite vérole, écrit qui popularisa la pratique de l’inoculation. Il était de l’Acad. des sciences de Stockholm..

ÉLA, roi d’Israël, fils de Baasa, monta sur le trône l’an 919 av. J.-C., et périt dès l’année suivante, assassiné par Zamri, un de ses officiers.

ÉLAGABALE, V. HÉLIOGABALE.

ÉLAMITES, anc. peuple de l’Asie qui tirait son nom et son origine d’Élam, fils aîné de Sem. Les Perses prétendaient être issus d’Élam ; l’Écriture confond souvent en effet les Élamites avec les Mèdes et les Perses. Les Élamites habitaient un pays qu’on appelait Élymaïde, du nom d’Élymaïs, leur ville principale (V. ÉLYMAÏDE). Au temps d’Abraham, ils avaient pour roi Chodorlahomor.

ÉLAPHÉBOLION, 9e mois de l’année athénienne, tirait son nom des Élaphébolies, fêtes qu’on célébrait en l’honneur de Diane et dans lesquelles on immolait un cerf (Έλαφος ) à cette déesse. Il avait 30 jours et répondait à la 2e moitié de fév. et à la 1re de mars.

EL-ARICH, château-fort d’Égypte. V. ARICH.

ÉLATÉE, Elatea, auj. Elefta, v. de l’anc. Phocide, la plus importante du pays après Delphes, était située au N. près du Céphise, et avait un temple d’Esculape fort célèbre. C’était la clef d’un défilé conduisant de Thessalie en Béotie. Xerxès s’en empara en 480 av. J.-C., et la détruisit. Philippe la prit l’an 338 av. J.-C., un peu avant la bataille de Chéronée. Titus Flaminius s’en empara au nom des Romains.

ELAVER, riv. de Gaule, auj. l’Allier.

ELBE, Albis, grand fleuve d’Allemagne, naît en Bohême, sur les confins de la Silésie, dans le Riesengebirge ; parcourt la Bohême, la prov. d’Anhalt, le roy. de Saxe, les prov. prussiennes de Brandebourg, de Saxe, le Hanovre ; passe à Kœnigingrætz, Leitmeritz, Dresde, Torgau, Wittenberg, Magdebourg, Lauenbourg, Hambourg, Altona, Stade, Glückstadt ; reçoit à gauche la Moldau, l’Eger, la Mulde, la Saale ; à droite l’Elster Noir, le Havel ; et, après un cours de 900 kil., tombe dans la mer du Nord, près de Cuxhaven.

ELBE (île d’), Ilva, plus anciennement Æthalia, île de la Toscane, dans la Méditerranée, vis-à-vis de Piombino, dont elle est séparée par un canal de 10 k., à 48 k. S. E. de la Corse ; elle a 26 k. de long sur 10 de large ; 18 000 h Villes princ., Porto-Ferrajo, ch.-l. ; Rio-Ferrajo et Porto-Longone. Climat agréable ; mines de fer célèbres, aimant, plomb, or, argent (qu’on n’exploite plus) ; marbre, amiante, ardoises, etc. Bons vins, pastèques, fruits, chênes-liéges, etc. — Les Romains eurent des établissements dans l’île d’Elbe pour l’exploitation de ses mines. Au XIe s., elle appartenait aux Pisans ; elle fut ensuite possédée tour à tour par les Génois, les Lucquois, les Espagnols, et enfin par les rois de Naples. Le traité d’Amiens l’assura à la France en 1802. Napoléon l’annexa successivement au roy. d’Étrurie, à la principauté de Piombino, et enfin à l’empire français. En 1814, les alliés la cédèrent en toute souveraineté à Napoléon qui venait d’abdiquer, et il y résida depuis le 3 mai 1814 jusqu’au 26 février suivant : c’est de là qu’il partit pour rentrer en France. En 1815, l’île d’Elbe fut donnée à la Toscane.

ELBÉE (GIGOT d’), général vendéen, né en 1752, à Dresde, de parents français, avait été lieutenant de cavalerie dans l’armée française avant la Révolution. Il se mit en 1793 à la tête des paysans de Chollet et de Beaupréau, servit d’abord sous Cathelineau, fut reconnu pour généralissime après la mort de ce chef, battit les Républicains à Coron et à Beaulieu, mais n’éprouva plus depuis que des revers : battu à Luçon, blessé à Chollet, il fut pris dans l’île Noirmoutiers et fusillé. Il était brave et pieux, mais peu capable. On le surnommait le général la Providence, parce qu’il avait coutume de dire en allant au combat : « Mes enfants, la Providence nous donnera la victoire. »

ELBERFELD, v. des États prussiens (Westphalie), à 27 k. E. de Dusseldorf ; 45 000 h. Chemin de fer pour Dusseldorf et Dortmund. Trib. de commerce, bourse. Cette v. est, avec la ville contiguë de Barmen, un des grands centres industriels de l’Allemagne : fabriques de velours, dentelles, coutils, siamoises, soieries, rubans, toiles peintes, teintureries en rouge de Turquie, etc.

ELBEUF, Elbovium, ch.-l. de c. (Seine-Inf.), à 21 k. S. O. de Rouen et à 126 de Paris, sur la r. g. de la Seine et sur le Puchot, dont les eaux sont excellentes pour la teinture ; 20 692 hab. Trib. de commerce, chambre consultative des manufactures. Elbeuf est une des villes de France les plus célèbres pour la fabrication du drap : elle rivalise avec Louviers et Sedan. Cette fabrication, déjà florissante, au XVIe s., y fut encouragée au XVIIe par Colbert ; mais la révocation de l’édit de Nantes en arrêta les progrès pendant près d’un siècle. — Elbeuf fut érigée en comté par Philippe VI en 1338 pour Guill. d’Harcourt ; elle échut à la maison de Lorraine en 1554, et fut dès lors érigée en marquisat : René de Lorraine, 7e fils de Claude, duc de Guise, prit le 1er le titre de marquis d’Elbeuf et fut la tige de cette nouvelle maison : il mourut en 1566. Le marquisat fut érigé en duché-pairie pour son fils Charles I en 1582. Le fils de celui-ci, Charles II, épousa en 1619 un fille légitimée de Henri IV et de Gabrielle, et prit part à des intrigues qui le firent disgracier. — Emmanuel Maurice, petit-fils de Charles II, duc d’Elbeuf, 1677-1763, prit du service en Allemagne et en Italie : il possédait près de Naples le château de Portici et fit faire les fouilles qui amenèrent la découverte d’Herculanum. — À sa mort le titre de duc d’Elbeuf passa dans la branche d’Harcourt ou d’Armagnac, issue d’un frère de Charles II. Le dernier personnage qui ait porté ce titre est Charles-Eugène (1754-1825), plus connu sous le nom de prince de Lambesc. V. LAMBESC.

ELBING, v. des États prussiens (Prusse), à 53 k. S. E. de Dantzick, sur la riv. d’Elbing, près de son embouch. dans la Baltique ; 22 000 hab. Ville industrielle : toile à voiles, cuirs, futaines, draps, cotonnades, soude, bleu de Prusse, amidon, savon, tabac, chapeaux. Chantiers de construction. Cette v. doit son origine à une forteresse bâtie en 1237 par les Chevaliers Teutoniques. Elle se mit sous la protection de la Pologne en 1454 et passa à la Prusse en 1772.

EL-BOSTAN, v. de Turquie. V. BOSTAN (EL-).

ELBOURZ ou ELBROUZ, grande mont. de l’Asie, dans la chaîne du Caucase, entre la Mingrélie et la Petite-Abasie, à 220 kil. N. O. de Tiflis ; par 43° 21′ 30″ lat. N., et 40° 5′ 14″ long. E. ; 5446m de haut. V. ALBORDJ et CAUCASE.

ELCHE, Ellice, v. d’Espagne, à 20 k S. O. d’Alicante ; 17 400 h. Savon, sparterie. Grand commerce de dattes. Florissante sous les Romains, saccagée par les Sarrasins, reprise par les Chrétiens en 1265.

ELCHINGEN, vge de Bavière (Danube), sur le Danube, à 9 kil. N. E. d’Ulm ; 800 hab. Anc. abbaye de Bénédictins fondée vers 1128. Ney y remporta sur les Autrichiens, le 14 oct. 1805, une grande victoire, qui lui valut le titre de duc d’Elchingen.

ELDON (John SCOTT, comte d’), vicomte d’Encombe, né en 1751, mort en 1838, était fils d’un simple marchand de charbon de Newcastle-sur-Tyne et parvint à force de travail et de patience aux emplois les plus élevés. Il se fit connaître des 1772 par un Essai sur l’utilité et l’inconvénient des voyages, qui fut couronné à l’Université d’Oxford, fut reçu avocat en