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Bancroft, Hildreth, Tucker, Batton, écrivains nationaux, ont écrit l’histoire des États-Unis ; M. Ed. Laboulaye a donné leur Histoire (3 vol. in-8o 1866).

Présidents des États-Unis :
Georges Washington, élu en 1789
et pour la 2e fois, 1793
John Adams, 1797
Thomas Jefferson, 1801
et pour la 2e fois, 1805
James Madison, 1809
et pour la 2e fois, 1813
James Monroë, 1817
et pour la 2e fois 1821
John Quincy Adams, 1825
A. Jackson, 1829 et pour la 2e fois, 1833
Martin Van-Buren, 1837
W. Harrison (J. Tyler, vice-présid.), 1841
James Polk, 1845
Z. Taylor (Fillmore, vice-président), 1849
Franklin Pierce, 1853
Buchanan, 1857
Abr. Lincoln, 1861 et pour la 2e fois, en 1865
A. Johnson, 1865
Grant, 1869 et pour la 2e fois, en 1872

ÉTATS-UNIS DE L’AMÉRIQUE CENTRALE. V. GUATIMALA.

ÉTATS-UNIS DE L’AMÉRIQUE DU SUD. V. COLOMBIE.

ÉTATS-UNIS DU RIO DE LA PLATA. V. RIO DE LA PLATA.

ETCHMIADZINE, v. de la Russie mérid (Érivan), à 16 kil. O. d’Érivan, à 50 kil. N. O. de l’Ararat. Fameux monastère, résidence du patriarche arménien grec. On y prépare l’huile sainte.

ÉTÉOCLE, fils aîné d’Œdipe et de Jocaste, et frère de Polynice. À la mort de leur père, il fut convenu qu’ils régneraient alternativement sur Thèbes pendant un an. Étéocle monta le premier sur le trône ; mais, l’année expirée, il ne voulut pas en descendre. Polynice, soutenu par Adraste, roi d’Argos, son beau-père, vint à la tête d’une armée d’Argiens revendiquer ses droits. Les deux frères se livrèrent un combat singulier, et dans leur acharnement ils se tuèrent réciproquement. V. POLYNICE.

ETHELBALD, roi d’Angleterre de la dynastie saxonne (857-60), fils d’Ethelwolf. enleva la couronne à son père, pendant que celui-ci était à Rome (V. ETHELWOLF). Après la mort de son père, il épousa la veuve de ce prince, mais il fut bientôt obligé par le cri public de rompre ce mariage incestueux.

ETHELBERT, roi d’Angleterre de la dynastie saxonne (860-66), avait d’abord partagé le pouvoir avec son frère Ethelbald. Il eut à repousser plusieurs invasions des Danois.

ETHELRED I, roi d’Angleterre de la dynastie saxonne (866-71), frère d’Ethelbald et d’Ethelbert. Son règne fut perpétuellement troublé par les incursions des Danois : il périt des suites d’une blessure qu’il avait reçue en les combattant. Il eut pour successeur Alfred le Grand, son frère. — II, de la dynastie saxonne (978-1016), succéda à son frère Édouard le Martyr. Sous son règne, les Danois firent les plus grands progrès et vinrent mettre le siège devant Londres. Il fit massacrer tous les Danois qui s’étaient établis en Angleterre (le 13 nov. 1002, jour de St-Brice) : Suénon, roi de Danemark, vengea ses concitoyens, et chassa Ethelred (1013), qui ne put remonter sur le trône qu’à la mort de ce prince. Il vit ses États envahis de nouveau par Canut, (1016) et en mourut de douleur.

ETHELWOLF, roi d’Angleterre de la dynastie saxonne (836-58). Pendant que son royaume était ravagé par les Danois, établis à Thanet, ce roi pieux allait faire un pèlerinage à Rome ; il rendit ses sujets tributaires du St-Siége, et imposa une dîme au profit du clergé. En son absence, son fils Ethelbald s’était fait décerner la couronne ; à son retour, Ethelwolf la résigna sans opposition. Ce prince avait épousé en secondes noces Judith, fille de Charles le Chauve.

ETHICUS (HISTER), géographe latin que l’on ne connaît que par trois extraits informes sur la géographie du monde romain, vivait vers le VIe ou le VIIe s. de notre ère et était probablement originaire de l’Istrie, comme l’indique son nom. Les extraits d’Ethicus ont été imprimés sous le nom de Cosmographie d’Ethicus, d’abord à Venise, 1513, puis à Bâle, 1535, à Leyde, 1722, par Gronovius, et à Paris, 1852, par M. d’Avezac, avec un savant Mémoire sur l’auteur.

ÉTHIOPIE, Æthiopia, nom donné vaguement dans les temps les plus anciens à toute la région qui s’étendait au sud de l’Égypte. Dans la suite, le nom d’Éthiopie s’appliqua plus spécialement à tout le bassin du Haut-Nil, depuis les cataractes jusqu’au cap Delgado, comprenant les pays nommés auj. Nubie, Abyssinie, Kordofan, Dar-Four, Adel, Magadoxo, Mélinde, etc. Le vague de cette dénomination provient du sens même du mot Éthiopicus, qui veut dire visage brûlé (du grec aithô, brûler, et ops, visage) . Parmi les tribus nombreuses qui habitaient l’Éthiopie, on distinguait : les Éthiopiens de Méroë, qui habitaient entre le Nil et l’Atbarah : leur capit. était Méroë ( V. ce nom) ; les Blemmyes, à l’E. de Méroë ; les Nubes ou Nubiens, à l’O. de Méroë ; les Sembrites, au S. de Méroë, dans le territoire desquels se trouvaient Sembobitis et Axum. Viennent ensuite les Éléphantophages, les Strouthiophages, les Ophiophages (mangeurs d’éléphants, d’autruches, de serpents), qui habitaient l’intérieur des terres ; les Troglodytes, qui s’étendaient sur la côte depuis la frontière de l’Égypte jusqu’au détroit de Bab-el-Mandeb ; le port d’Adulis était chez eux. Plus au S. se trouvaient les Ichthyophages, les Créophages, les Chélonophages (c.-à-d. mangeurs de poissons, de viande et de tortues), et les Macrobiens, qui vivaient, dit-on, de 120 à 150 ans. — On ne sait presque rien sur l’histoire de l’Éthiopie. La Bible appelle ce pays la Terre de Chus, ce qui la suppose peuplée par les descendants de Chus, fils de Cham et frère de Misraïm : les tribus qui l’habitent paraissent en effet originaires d’Arabie. Les Juifs et les Phéniciens y vinrent de bonne heure pour y faire le commerce. On voit fleurir en Éthiopie dès les temps les plus anciens l’empire de Méroë, d’où l’on croit que sortirent les colonies qui civilisèrent l’Égypte. Vers le XVe siècle av. J.-C., les Éthiopiens furent soumis par Sésostris ; mais au commencement du VIIIe s., ils conquirent l’Égypte à leur tour et ils la gardèrent jusqu’en 713 av. J.-C. : la 25e dynastie des rois d’Égypte (Sabacon, Sua, Tharaca) est une dynastie éthiopienne. Ptolémée et les Romains tentèrent vainement de soumettre cette contrée ; cependant les Romains finirent par s’emparer de quelques portions de la partie la plus septentrionale, qu’ils annexèrent au gouvernement d’Égypte sous le nom de Æthiopia supra Ægyptum. Les Éthiopiens eurent plusieurs reines du nom de Candace : l’une d’elles fut tributaire d’Auguste. Le Christianisme fut introduit dans leur pays au IVe siècle ; il s’y est conservé jusqu’à nos jours. V. ABYSSINIE.

ÉTHRA, fille de Pitthée, roi de Trézène, fut séduite |iar Égée, roi d’Athènes, qui la rendit mère de Thésée. Dans la suite, elle alla à Athènes avec son fils et le fit reconnaître par son père. V. THÉSÉE.

ÉTIENNE (S.), Stephanus (c.-à-d. couronné), Juif de naissance, était un des 7 diacres choisis par les Apôtres. Il fut accusé par les Juifs d’avoir blasphémé contre Dieu et contre Moïse en disant que Jésus de Nazareth détruirait le lieu saint, et fut lapidé à Jérusalem, environ 9 mois après la mort de J.-C. : il est le premier martyr. On le fête le 26 décembre.

ÉTIENNE I (S.), pape de 253 à 257, était Romain. Il combattit les Novatiens, condamna Martial, évêque de Léon, entaché d’hérésie, soutint contre S. Cyprien la validité du baptême donné par les hérétiques et souffrit le martyre en 257. On le fête le 2 août.

ÉTIENNE II, Romain, pape de 752 à 757, se trouvant menacé par Astolphe, roi des Lombards, vint en France demander secours à Pépin le Bref et le sacra (754). Pépin, ayant enlevé à Astolphe l’exarchat de Ravenne et la Pentapole, qu’il avait usurpés sur les empereurs d’Orient, en fit don au St-Siége (765) ;