Page:Bouillet - Chassang - Dictionnaire universel d'histoire-geo - 1878 - P1 - A-G.djvu/69

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

en 1685 à Alingsoës, mort en 1761, créa en Suède des filatures de laine et plusieurs autres fabriques, étendit au loin le commerce de sa patrie et mérita d’être anobli par le roi Frédéric-Adolphe. Il laissa quatre fils qui suivirent ses traces.

ALT, c’est-à-dire, en allemand, vieux. Pour les mots composés commençant par ALT qui ne se trouveraient pas ici, cherchez le mot qui suit.

ALT, rivière. V. ALUTA.

ALTA, petite riv. de Russie (Poltava), se jette dans la Roubèje à Péreiaslav, après un cours de 60 kil. C’est sur ses bords qu’Iaroslav remporta en 1019, sur son frère Sviatopolk, la victoire qui lui assura le trône de Russie.

ALTAI, grande chaîne de montagnes de l’Asie centrale, sépare la Sibérie de la Kalmoukie, et forme l’extrémité septentrionale du grand plateau central de l’Asie. On la divise en Petit Altaï, entre les sources de l’Irtych, de l’Obi et de l’Iénisséï, par 43-50° lat. N. et 80-90° long. E., et Grand Altaï, au S. du Petit Altaï et au N. de la Mongolie, par 45° lat. N. Ce sont des massifs arides dont les principaux sommets ont de 3000m à 4000m. - Le mot Altaï veut dire d’or : effectivement, les monts Altaï possèdent des mines de ce métal, dont quelques-unes sont exploitées depuis 1747.

ALTAMURA, v. du royaume d’Italie (Terre de Bari), à 19 kil. N. O. de Matera ; 16 000 hab. Magnifique cathédrale. Ancienne université, fondée par Charles de Bourbon. La ville fut bâtie par l’empereur Frédéric II, sur les ruines de l’anc. Lupatia.

ALTAN-NOR, c.-à-d. lac salin, grand lac de la Russie asiatique (Kalmoukie), à 222 kil. S. de Saratov. On y exploite le sel.

ALTA VILLA, c.-à-d. Hauteville, bourg du roy. d’Italie (Pté citérieure), à 12 kil. de Salerne ; 3700 hab. Bâti par les Normands, détruit par l’empereur Frédéric II à la suite d’une révolte.

ALTDORF, c.-à-d. vieux village, v. de Bavière (Rezat), à 18 kil. S. E. de Nuremberg ; 2700 hab. - Elle dépendit successivement de la ville de Nuremberg, puis des comtes palatins jusqu’en 1504, de la maison de Brandebourg jusqu’en 1815, et fut à cette époque cédée à la Bavière. Elle est célèbre par son Université, fondée en 1575, transférée en 1809 à Erlangen. — Ville de Suisse. V. ALTORF.

ALTENA, v. des États prussiens (Westphalie), sur la Leine, à 28 kil. S. O. d’Arensberg ; 4500 hab. Forges, manufactures de fil de fer, etc.

ALTENBOURG, capit. du duché de Saxe-Altenbourg, à 60 kil. N. E. d’Iéna, à 120 k. E. de Gotha, compte environ 16 000 hab. Gymnase, bibliothèque, palais du duc. Jadis ville libre, puis aux margraves de Misnie (1308), et enfin aux ducs de Saxe-Gotha. - Le duché est situé entre la Prusse, le roy. de Saxe, le grand-duché de Weimar et les principautés de Reuss, Schwartzbourg et Cobourg ; 131 000 hab. Depuis l’extinction de la branche de Saxe-Gotha (1825) à laquelle ce domaine appartenait, avec titre de principauté, il forme un des États de la Confédération germanique avec titre de duché.

ALTENBOURG, v. de l’archiduché d’Autriche, sur le Danube, à quelques kil. à l’E. de Vienne et près d’Haimbourg. Quelques-uns croient que c’est le Carnuntum des anciens.

ALTENDORF, bourg de la Bavière, sur la Regnitz, à 15 kil. S. E. de Bamberg. Kléber y battit les Autrichiens le 9 août 1796.

ALTENGAARD, bourg de Norwége, à l’embouchure de l’Alten, par 69° 45’lat. N. ; 2000 hab. C’est le point le plus septentrional qui soit cultivé.

ALTENKIRCHEN, bourg de fa Prusse rhénane, à 33 kil. N. de Coblentz. Plusieurs combats y furent livrés entre les Autrichiens et les Français pendant les guerres de la Révolution, entre autres celui où fut tué le général Marceau (19 sept. 1796).

ALTENSTEIN, château du duché de Saxe-Meiningen, à 30 kil. N. de Meiningen. S. Boniface y prêcha le Christianisme vers 716. C’est là que Luther fut pris pour être conduit à Wartbourg.

ALTERSWEILEN, village de Suisse (Thurgovie), à 7 kil. S. O. de Constance ; 2000 hab. Les Suisses y battirent l’empereur Maximilien I en 1499.

ALTHÉE, fille de Thestius, femme d’Œnée, roi de Calydon, et mère de Méléagre, jeta au feu dans un accès de colère, un tison auquel était attachée la vie de Méléagre, et devint ainsi la cause de la mort de son fils. Elle en conçut bientôt tant de chagrin qu’elle se donna la mort. V. MÉLÉAGRE.

ALTHEN (Jean), Persan, né vers 1710, mort en 1774, était fils d’un gouverneur de province. Sa famille ayant été proscrite par l’empereur Thamasp Koulikan, il fut vendu comme esclave. Il réussit à s’évader, se réfugia en France et introduisit dans le comtat Venaissin la culture de la garance qui a enrichi ce pays, ainsi que des perfectionnements dans la fabrication de la soie (1756-1763) ; toutefois, l’utilité de son importation ne fut pas appréciée de son vivant et il mourut dans la misère ainsi que sa fille. Avignon lui a érigé une statue en 1846.

ALTKIRCH, v. d’Alsace-Lorraine (chef-lieu de canton du département du Haut-Rhin avant 1871), sur l’Ill, à 50 kilomètres S. de Colmar et à 16 de Mulhouse ; 3027 hab. Tribunal, collége. - Altkirch, fondée au XIIe siècle, dépendait des comtes de Ferrette.

ALTMUHL, riv. de Bavière, naît près de Windelsbach, court à l’E. et grossit le Danube non loin de Ratisbonne. Depuis peu d’années, un canal l’unit à la Rednitz, affluent du Rhin, et forme ainsi une communication entre le Rhin et le Danube : projeté par Charlemagne, ce canal n’a pu être exécuté que de nos jours.

ALTONA, v. et port du Holstein, sur la r. dr. de l’Elbe, à 4 kil. N. O. de Hambourg, avec laquelle elle communique par une chaussée ; environ 65 000 h. Établissements littéraires, gymnase académique, fondé par Christian VI (1739) ; école de commerce ; amphithéâtre d’anatomie ; bibliothèque ; hôtel des monnaies. Construction de vaisseaux marchands. Grand mouvement industriel et commercial. Un chemin de fer unit depuis 1843 Altona à Kiel, Rendsbourg et Gluckstadt. Cette ville fut incendiée, en 1313, par les Suédois.

ALTORF, v. de Suisse, ch.-l. du canton d’Uri, près de la Reuss, à 31 kil. S. E. de Lucerne, au pied d’un mont escarpé ; 2200 hab. Entrepôt des marchandises qui vont en Italie par le St-Gothard. Altorf est connu depuis 744. Cette ville passe pour être le berceau de la liberté suisse ; elle est remplie des souvenirs de Guillaume Tell.

ALTRANSTADT, village de la Saxe prussienne, près de Lutzen, à 15 kil. E. de Mersebourg, célèbre par la paix signée le 24 sept. 1706 entre Charles XII, roi de Suède, et Auguste II, roi de Pologne, qui se vit contraint de renoncer à la couronne.

ALTSTÆTTEN, petite v. de Suisse (St-Gall), à 15 kil. S. E. de St-Gall ; 6000 hab. Sources sulfureuses. - Cette ville fut ruinée par le siège qu’elle eut à soutenir contre les Autrichiens en 1419.

ALUTA ou ALT, riv. de Transylvanie, sort des monts Nagy-Hagyrnas, court au S., puis au N. O., traverse la Valachie et tombe dans le Danube à Nikopoli, après un cours de 400 kil.

ALVARADO (Pierre d’), un des plus braves lieutenants de Cortez, l’accompagna dans la conquête du Mexique, en 1518, fit des prodiges de valeur, et devint gouverneur de la province de Guatimala. Il périt en 1541, tué par les indiens, après plusieurs expéditions aventureuses.

ALVARADO (Alph. d’), accompagna Pizarre dans la conquête du Pérou, devint capitaine général de cette province, prit parti pour Pizarre contre Almagro et poursuivit les meurtriers de son général. Il mourut en 1553, du chagrin d’avoir été battu par des rebelles contre lesquels il était envoyé.