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ISCA DUMNONIORUM, v. de la Bretagne romaine (Bretagne 1re), sur l’Isca, était la capit. des Dumnonii. C’est auj. Exeter. - ISCA SILURUM, v. de la Bretagne 2e, chez les Silures, est auj. Caerléon.

ISCALIS, v. de la Bretagne rom., auj. Ilchester.

ISCANUS (Joseph), poète latin de la Grande-Bretagne au XIIe s., natif d’Isca (Exeter), embrassa la vie monastique, et mourut vers 1224. Il est connu par un poëme élégant De bello Trojano, composé sous Henri II et Richard Cœur de Lion à l’occasion de la 3e croisade. Ce poëme, attribué pendant le moyen âge à Cornélius Nepos, fut rendu à son véritable auteur par Dresemius dans l’édition de Francfort, 1623. On le trouve généralement joint à Dictys et à Darès.

ISCARIOTE (JUDAS). V. JUDAS.

ISCHIA, Ænaria, dite aussi Pithécuse et Inarime, île d’Italie, à l’entrée du golfe de Naples : 35 kil. de tour ; 24 000 h. Baies ; bons fruits, vin excellent ; fer, soufre, mine de sel gemme (découv. en 1857), eaux thermales. Au centre est le mont Epomeo, volcan éteint, dont la dernière éruption eut lieu en 1303. L’île a pour ch.-l. Ischia, sur la côte O. ; 3000 h. Évêché ; ruines d’une forteresse qu’y bâtit au XVe siècle Alphonse d’Aragon. Cette v. est fort ancienne ; elle fut fondée, dit-on, par des Chalcidiens d’Eubée. V. ÆNARIA.

ISCHL, v. des États autrichiens (Hte-Autriche), sur la Traun, à 75 kil. S. O. de Steyer ; 2120 h. Sources salées et sulfureuses. Bains très-fréquentés.

ISÉE, orateur grec, de Chalcis en Eubée, vint de bonne heure se fixer à Athènes, fut disciple de Lysias et d’Isocrate, et devint le maître de Démosthène. Il nous reste de lui 11 discours, dans lesquels on remarque, avec beaucoup d’élégance et d’harmonie, la simplicité et la gravité qui caractérisent l’éloquence de la tribune. Ils ont été publiés par Reiske, Leipsick, 1775, par Schaefer, Leips., 1822, par Bekker, Berlin, 1823. et dans les Oratores attici de la collection Didot. Ils ont été trad. en franç, par l’abbé Auger, 1783.

ISENBOURG (comté d’), principauté médiatisée de l’Allemagne, dont les possesseurs relèvent du grand-duc et de l’électeur de Hesse, est située partie dans le grand-duché de Hesse-Darmstadt, partie dans la Hesse-Électorale ; 50 000 h. ; v. princ, Budingen. Sol montagneux, mais bien cultivé ; mines de fer. - La maison d’Isemboug, qui remonte au Xe siècle, est auj. représentée par les princes d’Isenbourg-Birstein, et d’Is.-Budingen, et par les comtes d’Is.-Philippseich, d’Is.-Waechtersbach et d’Is.-Meerholz.

ISEO (lac d’), Sebinus lacus, dans la Lombardie, sur la limite des prov. de Brescia et de Bergame, entre les lacs de Côme et d’Idro, est ainsi nommé d’Iseo, bourg situé sur son bord mérid., à 17 kil. N. O. de Brescia, et qui compte 2000 hab. Le lac a 22 kil. sur 3. Il est traversé par l’Oglio.

ISER ou ISAR, riv. de Bavière. V. ISAR. - Riv. de Bohême, arrose le cercle de Bunzlau et se jette dans l’Elbe après un cours de 90 k. dirigé du N. E. au S. O.

ISÈRE, Isara, riv. de France, naît au pied du mont Iseran en Savoie, passe à Moutiers-eu-Tarentaise, à Montmeillan, entre dans le dép. de l’Isère, passe à Grenoble, et se jette dans le Rhône à 9 kil. au-dessous de Valence (Drôme). Cours, 300 kil. Elle reçoit l’Arly, l’Arc, l’Ozeins, le Drac et la Bourne.

ISÈRE (dép. de l’), entre ceux de l’Ain au N., du Rhône à l’O., de la Drôme au S. O., des Htes-Alpes au S. E. et la Savoie à l’E. : 150 k. sur 65 ; 8412 k. carrés ; 577 748 hab. ; ch.-l., Grenoble. Ce dép. a été formé d’une partie du Dauphiné (le Viennois et le Grésivaudan). Il est généralement montagneux et couvert de forêts. Il est arrosé par le Rhône, l’Isère, le Drac et la Romanche. Céréales, légumes, fourrages, chanvre. Gros et petit bétail, mulets, porcs, chèvres ; vers à soie. Mines de fer, argent et plomb ; carrières de marbre, d’albâtre, de granit, déplâtre. Fabriques de soieries, indiennes, draps communs, toiles ordinaires, lainages, ganterie, cuirs, papiers, chaudronnerie ; fromages de Sassenage et d’Oysans, etc. Commerce actif. - Ce dép. se divise en 4 arr. (Grenoble, la Tour-du-Pin ; Saint-Marcellin, Vienne), 45 cant. et 547 comm. Il appartient à la 8e div. milit., a une cour impériale et un évêché à Grenoble.

ISERLOHN, v. des États prussiens (Westphalie), ch.-1. de cercle, à 26 kil. d’Arensberg ; 12 700 hab. École d’arts et métiers, collège. Velours, mouchoirs de soie, etc. Commerce avec la France, l’Italie, etc

ISERNIA, Æsernia, v. d’Italie, dans l’anc. roy. de Naples (Molise), à 38 kil. O. de Campo-Basso ; 5300 hab. Évêché ; cathédrale, aqueduc. Ville anc. ; ruinée en partie par le tremblement de terre de 1805.

ISGAUR ou ISKURIAH, Dioscurias, puis Sebastopolis et Soteriopolis, v. et port de la Russie d’Asie, dans l’Abazie, sur la côte E. de la mer Noire, à 26 k. S. E. de Soukoum-kalé.

ISIAQUE (Table), table de cuivre sur laquelle on voit représentés la figure et les mystères d’Isis, ainsi que la plupart des divinités égyptiennes, avec leurs attributs distinctifs. Elle fut trouvée au sac de Rome en 1527 ; on la conserve dans la galerie royale de Turin.

ISIASLAV, nom de trois princes qui ont régné en Russie. Isiaslav I, fils d’Iaroslav I, régna à Kiev de 1054 à 1078, fut sans cesse en lutte avec les membres de sa famille, notamment avec Igor, son frère, et avec Vseslav, prince de Polotsk ; fut deux fois détrôné, et périt dans un combat contre Oleg, son neveu. - Isiaslav II régna à Kiev de 1146 à 1154, après avoir arraché la couronne à Igor, son parent, il fut lui-même trois fois chassé de ses États : mais trois fois il se fit rétablir ; il mourut sur le trône. - Isiaslav III, reconnu grand prince de Kiev en 1156, à la mort d’Iourié, affaiblit ses États par des partages. Il fut tué devant Bielgorod, qu’il assiégeait inutilement (1167).

ISIDORE de Charax, historien et géographe grec, vivait, selon les uns, sous le règne de Ptolémée Lagus, trois siècles av. J.-C., selon les autres, et plus probablement, sous Tibère. On lui doit divers traités historiques, et une Description de la Parthie, qui a été publiée par David Hœschelius (dans les Géographes grecs, Oxford, 1703), et par B. Fabricius, 1849, in-8.

ISIDORE (S.) d’Alexandrie ou de Péluse, solitaire de la Thébaïde et disciple de S. Jean Chrysostome, né vers 370 à Alexandrie, m. vers 440, a laissé plusieurs traités théologiques estimés et 5 livres de Lettres, remarquables par la noblesse et la simplicité du style. Ses Œuvres ont été publiées par A. Schott, gr.-lat., Paris, 1638, in-f.

ISIDORE (S.) de Séville, fils d’un gouverneur de Carthagène (Espagne), fut fait évêque de Séville en 601, et mourut en 636. Il se distingua également par son érudition et sa piété. Il a laissé, entre autres ouvrages, 20 livres d’Origines ou Étymologies, véritable encyclopédie des sciences de son temps ; des Commentaires sur l’Ancien Testament ; un Traité des écrivains ecclésiastiques, une Chronique depuis Adam jusqu’en 626, suivie d’une Chronique spéciale des Goths, qui va de l’an 260 à l’an 628. Les meilleures éd. de ces ouvrages sont celles de Madrid, 1599, 2v. in-f. ; de Paris, 1601, in-fol., et de Rome, 1797-1803, 7 v. in-4. L’Histoire des Goths a été publiée séparément par Rosler, Tubingue, 1803-04, in-4.

ISIGNY, ch.-l. de c. (Manche), à 20 kil. O. de Mortain ; 409 hab. - Ch.-l. de c. (Calvados), sur la Manche, à 37 kil. O. de Bayeux ; 2500 hab. Trib. de commerce ; station. Beurre renommé, bon cidre ; commerce de légumes. Petit port, cabotage.

ISIS, une des divinités principales des Égyptiens, était sœur et femme d’Osiris, et mère d’Horus et d’Harpocrate. Elle régna longtemps sur l’Égypte avec son frère, et tous deux firent fleurir l’agriculture. Osiris ayant été, au retour de la conquête des Indes, assassiné par son frère Typhon, Isis leva une armée pour marcher contre celui-ci, et en donna le commandement à Horus, son fils, qui vainquit l’ennemi en deux batailles rangées. Elle fut mise après sa mort au rang des dieux. On prend Isis tantôt pour la lune, tantôt pour la nature, mère de toutes choses ; on la confond aussi quelquefois avec la vache Io. On la représenta