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Page:Bouillet - Chassang - Dictionnaire universel d'histoire-geo - 1878 - P2 - H-P.djvu/427

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Santa-Fé. Sol fertile, mais presque inculte. Innombrables troupeaux de bœufs et de chevaux. On exporte tabac, peaux de daims, chèvres et bisons, fourrures. — Cédé aux États-Unis en 1848 (V. la fin de l'art. préc.). Admis comme État dans l'Union en 1861.

MEXIQUE (Golfe du), portion la plus occidentale de l'Océan Atlantique, entre la côte mérid. de l'Union anglo-américaine au N. et l'Yucatan au S., communique à l'E. avec l'Atlantique par le canal de Bahama, et baigne à l'O. plusieurs États de la Confédération mexicaine : d'où son nom.

MEYER. V. MAYER.

MEYMAC, ch.-l. de c (Corrèze), à 9 k. O. d'Ussel ; 3237 h. Mines de houille.

MEYRUEIS, ch.-l. de c. (Lozère), à 21 kil. S. O. de Florac : 2200 hab. Aux env., grottes curieuses.

MEYSSAC, ch.-l. de c. (Corrèze), à 16 kil. S. E. de Brives; 2540 hab.

MEYZIEUX, ch.-l. de c. (Isère), à 33 N. E. de Vienne et à 12 kil. E. de Lyon; 950 hab. Huile de noix.

MÈZE, ch.-l. de c. (Hérault), à 31 k. S. O. de Montpellier; 4516 hab. Port sur l'étang de Thau. Eau-de-vie, verdet; huîtres.

MÉZEL, ch.-l. de c. (B.-Alpes), sur l'Aise, à 16k. S. O. de Digne; 800 hab.

MÉZEN (le), la plus haute mont. des Cévennes dans le Vivarais, entre les dép. de l'Ardèche et la Hte-Loire, à 16 k. O. du Cheylard. Elle a 1754m de haut.

MÉZENCE, Mezentius, roi des Tyrrhéniens, fameux par son impiété et ses cruautés, se fit chasser par ses sujets, se réfugia auprès de Turnus, roi des Rutules, et combattit avec lui contre Énée. Il perdit son fils Lausus qu'il chérissait, et fut tué lui-même par Énée en voulant le venger. Ce tyran se plaisait à faire mourir ses victimes en les attachant à des cadavres.

MÉZERAY (Eudes de), historien, né en 1610 à Ry, près d'Argentan, m. en 1683, était fils d'un chirurgien de village. Il fut quelque temps commissaire des guerres, et suivit en cette qualité l'armée de Flandre; puis il se fit homme de lettres et prit le nom du hameau de Mézeray, voisin du lieu de sa naissance. Il débuta par des pamphlets politiques. La composition de ce genre d'écrits l'ayant conduit aux études historiques, il conçut le projet d'écrire notre histoire, et s'enferma au collége de Sainte-Barbe où il travailla avec une ardeur qui mit sa vie en danger. Après plusieurs années d'un travail assidu, il publia sa grande Histoire de France (jusqu'à Louis XIII); elle parut en 3 vol. in-fol., à des époques assez éloignées, 1643, 1646 et 1651. Cet ouvrage lui fit bientôt une grande réputation : il fut nommé historiographe du roi, fut admis à l'Académie française dès 1649, et devint, après la mort de Conrart, secrétaire perpétuel de cette compagnie. Pendant les troubles de la Fronde, Mézeray se signala parmi les adversaires de Mazarin et écrivit contre le ministre nombre de pamphlets. A la paix, il revint à ses études historiques et rédigea un Abrégé chronologique de l'histoire de France, qui mit le sceau à sa réputation : cet ouvrage, publié en 1668, en 3 vol. in-4, a été plusieurs fois réimprimé, notamment à Amsterdam, 1765, en 14 vol. in-12, avec une Continuation par Limiers, contenant les règnes de Louis XIII et de Louis XIV. Quoique historiographe du roi, Mézeray écrivait avec une indépendance qui lui devint funeste : Colbert, choqué de la manière dont il s'exprimait au sujet de l'origine des impôts, lui fit retirer une pension de 4000 livres qu'il recevait de la cour. Mézeray a le style clair, facile et nerveux, mais ce style a un peu vieilli. Son histoire est composée d'une manière assez intéressante; il mêle à ses récits des jugements libres et sévères, mais le plus souvent il n'a pas pris la peine de recourir aux sources; il ne peut par conséquent faire autorité. Outre son histoire, on a encore de lui un Traité de l'origine des Français, Amst., 1688. On lui attribue l’Histoire de la Mère (Marie de Médicis) et du Fils (Louis XIII).

MÉZIDON, ch.-l. de c. (Calvados), sur la Dive, à 22 kil. S. O. de Lisieux; 1144 h. Point de départ du chemin de fer de Caen à Tours.

MÉZIÈRES, Maceriæ, ch.-l. du dép. des Ardennes, sur la r. dr. de la Meuse, vis-à-vis de Charleville, à 233 kil. E. N. E. de Paris ; 5605 hab. Place de guerre de 2e classe; direction d'artillerie; citadelle bâtie par Vauban, bibliothèque publique. Industrie assez active. — Mézières se forma autour d'un château bâti à la fin du IXe s.; elle était comprise dans l'anc. Réthelois. En 1214 et 1418, des Liégeois réfugiés vinrent augmenter sa population. L'armée de Charles-Quint, commandée par le comte de Nassau, l'assiégea en 1521, mais ne put la prendre : Bayard la défendait; une procession qui a lieu tous les ans le 27 sept. et dans laquelle on porte l'étendard de Bayard, rappelle le jour où les Impériaux levèrent le siége. Cette ville possédait une école de génie militaire, fondée en 1748 par Louis XV : elle a été transférée depuis à Metz. Belle défense contre les Prussiens en 1815, et contre les Allemands en 1870.

MÉZIÈRES, ch.-l. de c. (H.-Vienne), à 12 kil. O. de Bellac; 1400 hab.

MÉZIÈRES-EN-BRENNE, ch.-l. de c. (Indre), à 24 k. N. du Blanc; 1500 hab. Forges.

MEZIN, ch.-l. de c. (Lot-et-Garonne) sur la Gelize, à 13 kil. S. O. de Nérac; 1959 hab. Collége. Tanneries, papeteries; fabriques de bouchons de liége.

MÉZIRIAC (BACHET de). V. BACHET.

MEZZOFANTE (le cardinal Jos.), savant polyglotte, né à Bologne en 1774, m. à Rome en 1849, refusa en 1814 la place de secrétaire du collége de la Propagande que lui offrait le pape Pie VII, fut créé protonotaire apostolique par Grégoire XVI en 1831, bibliothécaire du Vatican en 1833, cardinal en 1838, et fut membre des congrégations de la Propagande, de l'Index et des Rites. Il est surtout célèbre par sa connaissance des langues; il parlait 50 idiomes différents, ce qui le fit surnommer la Pentecôte vivante. C'était du reste un homme plein de bonhomie et d'humilité.

MEZZOVO, v. de la Turquie d'Europe (Albanie), dans le pachalik et à 37 kil. N. O. de Janina; 7000 h. Elle a donné son nom aux monts Mezzovo (l'anc. Pinde), qui s'étendent sur la limite des sandjaks de Monastir et de Janina et pénètrent en Grèce. V. PINDE.

MIAKO, île du Japon. V. MIYAKO.

MIAMI, riv. des États-Unis, naît dans l'État d'Ohio, vers le centre, coule au S. O., traverse le comté de Miami, arrose Troy, Dayton, Miamisburg, Hamilton, et se jette dans l'Ohio, r. dr., à 30 kil. au-dessous de Cincinnati, après un cours d'env. 200 k. On canal suit le cours de cette riv. dans une longueur de 100 k. env.

MIAOULIS (André), amiral grec, né à Négrepont en 1772, m. en 1835, commanda en chef la flotte des insurgés en 1822, battit les Turcs à Patras et dans le canal de Spetzia, mit le feu aux vaisseaux d'Ibrahim pacha à Modon en 1825, mais ne put empêcher la chute de Missolonghi. Il refusa de combattre sous les ordres de lord Cochrane, dont il désapprouvait les plans, se retira à Poros et se mit en 1831 à la tête des Hydriotes révoltés contre le président Capo-d'Istria. Il n'échappa à un procès de haute trahison que par la mort du Président.

MICALI (Giuseppe), historien et archéologue, né à Livourne vers 1780, m. en 1814, est connu par un ouvrage important intitulé : L'Italie avant la domination des Romains, Florence, 1810, qui fut couronné par l'Académie de la Crusca, et que l'auteur refondit depuis sous le titre d’Histoire des anciens peuples de l'Italie (1832). Il a joint à cet ouvrage, sous le titre de Monuments antiques, une précieuse collection de gravures représentant les monuments les plus célèbres de l'Italie ancienne. Son Histoire a été traduite en français par Joly, Fauriel et Gence, avec notes et éclaircissements historiques par Raoul-Rochette, Paris, 1824, 4 vol. in-8 et atlas.

MICHAELIS (Jean Henri), savant orientaliste, né en 1668 dans le comté de Hohenstein, m. en 1738, professa d'abord la langue hébraïque à Leipsick, puis