Page:Bouillet - Chassang - Dictionnaire universel d'histoire-geo - 1878 - P2 - H-P.djvu/648

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

zio, Muratori, et celle de Paris, donnée en 1822 par Biagioli, avec commentaires. Les Poésies de Pétrarque ont été trad. en prose par F. L. de Gramont, 1841, et en vers par F. de Montesquiou, 1843, E. Lafond, 1848, C. Du Mazet, 1848, etc. L'abbé de Sade a laissé des Mémoires sur Pétrarque, 1764-67; Delécluze a donné la Vie de P. écrite par lui-même, 1839.

PÉTRÉE (Arabie). V. ARABIE et PÉTRA.

PETREIUS (M.), lieutenant du consul Antonius en 63 av. J.-C., battit Catilina à Pistoie, fut vaincu en Espagne par César en 49 et prit part aux batailles de Pharsale et de Thapse (48, 46), dans lesquelles son parti fut vaincu. Après cette dernière défaite, Juba et lui s'entretuèrent pour échapper au vainqueur.

PETRETTO-E-BICCHISANO, commune de la Corse, ch.-l. de c., à 17 kil. N. de Sartène; 908 h.

PÉTRIKAU, v. de Pologne, ch.-l. d'obwodie, à 110 k. E. de Kalish; 5000 h. Cour d'appel, coll. de Piaristes.

PETROBRUSIENS ou HENRICIENS. V. HENRI.

PETROCORII, peuple de la Gaule, entre les Lemovices, les Bituriges Vivisci, les Nitiobriges, avait pour ch.-l. Petrocorii ou Vesuna, auj. Périgueux. Il fut compris par les Romains, d'abord dans la Celtique, puis dans l'Aquitaine seconde. Le pays qu'il occupait forme le Périgord actuel.

PÉTRONE, E. Petronius Arbiter, écrivain latin du Ier s., natif de Marseille, fut proconsul en Bithynie sous Claude, et devint un des favoris de Néron, qui lui donna le titre d’Arbiter elegantiarum (intendant des plaisirs) : mais, ayant été soupçonné d'avoir pris part au complot de Pison, il fut arrêté et forcé de s'ouvrir les veines à Cumes (67). Bien qu'Épicurien, il montra la plus grande sérénité dans ses derniers moments. On a sous son nom un pamphlet satirique intitulé Satyricon, mêlé de prose et de vers, dans lequel on trouve, avec des tableaux beaucoup trop nus des mœurs du temps, quelques beaux morceaux, entre autres le Festin de Trimalcion, le conte de la Matrone d'Éphèse, et un épisode célèbre sur la Guerre civile de César et de Pompée, en vers. On présume qu'il se trouve dans cet ouvrage de nombreuses allusions à Néron, dont Pétrone voulait peindre les débauches et le manque de goût; cependant le personnage de Trimalcion s'appliquerait mieux à Claude. On a prétendu que l'auteur aurait en mourant adressé ce pamphlet à Néron lui-même; mais rien de moins certain. L'ouvrage de Pétrone ne nous est parvenu qu'incomplet; un manuscrit découvert en 1663 à Trau en Dalmatie (auj. à la Bibliothèque impériale de Paris) a permis de combler plusieurs lacunes. Les meilleures éditions de Pétrone sont l'édition Variorum, Amst., 1677, et celles de Burmann, 1709 et 1743, et de C. Anton, Leips., 1781. Il a été trad. en français par Durand, 1803, Héguin De Guerle, 1834 (dans la collection Panckoucke), et Baillart, 1850 (collect. Nisard). Le poëme de la Guerre civile a été imité en vers par J. N. De Guerle, 1799.

PÉTRONILLE (Ste), appelée aussi PÉRONELLE ou PÉRINE, vierge, vivait à Rome du temps de S. Pierre, dont on l'a regardée sans fondement comme la fille, et y subit le martyre. On l'honore le 31 mai.

PETROPAVLOSK. V. AVATCHA.

PETROPOLIS, nom latinisé de St-Pétersbourg.

PÉTROZAVODSK, v. de la Russie d'Europe, ch.-l. du gouvt d'Olonetz, sur la riv. occid. du lac Onega, à 400 k. N. E. de St-Péterbourg; 9000 hab. Cour criminelle, cour d'appel, gymnase. Fonderie de canons et de boulets; fabriques de poudre.

PETTAU, Petovio en latin, v. de Styrie, sur la r. g. de la Drave, à 30 kil. S. E. de Marbourg; 2500 hab. Maison d'invalides. — Ottokar III, margrave de Styrie, y battit les Hongrois en 1042.

PETTY (Guillaume), savant anglais, né en 1623 à Rumsey (Hampshire), m. en 1687, exerça et enseigna la médecine, s'occupa d'économie politique, de construction maritime et d'arts mécaniques, acquit une grande fortune par son industrie et fut un des fondateurs de la Société royale de Londres. Membre du parlement sous Cronwell, il n'en sut pas moins se faire bien venir de Charles II et reçut de lui le titre de comte de Kildare; il est la tige des lords Shelburne et des marquis de Lansdowne. On a de lui entre autres écrits : Traité des taxes et contributions, 1662; Essai sur la multiplication de l’espèce humaine, 1686; Arithmétique politique, 1690.

PEUCER (Gaspar), ami et gendre de Mélanchthon, né en 1525 à Bautzen, m. en 1602, enseigna les mathématiques et la médecine à Wittemberg, fut emprisonné par ses coreligionnaires en 1574 pour avoir répandu les doctrines des Sacramentaires, ne recouvra la liberté qu'au bout de 11 ans et se retira dans les États du prince d'Anhalt. Il a publié les œuvres de Mélanchthon (Wittemberg, 1562), et a lui-même beaucoup écrit, sur l'astronomie, la médecine, l'histoire, etc. Ses ouvrages les plus curieux sont un Traité de la divination, en latin (Wittemb., 1552), et l’Histoire de sa captivité, Zurich, 16Q5.

PEUCÉTIE, Peucetia, région de l'Italie anc., sur l'Adriatique et le revers N. E. de la Messapie, entre l'Apulie propre et l'Iapygie, avait pour villes principales Barium, Rudies, Égnatie. Ses habitants se nommaient Peucètes et Pédicules. Ils tiraient leur nom de Peucetius, un des fils de Lycaon, roi d'Arcadie.

PEULS (États). V. FELLATAHS et SÉNÉGAMBIE.

PEURBACH (George), Purbachius, astronome, né en 1423 à Peurbach, près de Linte (Autriche), m. en 1461, a laissé une Théorie des planètes (en latin), Venise, 1490, et des Tables d'éclipses pour les années 1650-61. Regiomontanus était son disciple.

PEUTINGER (Conrad), savant antiquaire, né à Augsbourg en 1465, m. en 1547, était membre du sénat d'Augsbourg. Il devint secrétaire de cette assemblée en 1493, et fut chargé de plusieurs missions importantes auprès des empereurs Maximilien I et Charles-Quint. Il consacra ses loisirs aux lettres, forma une belle bibliothèque, qu'il ouvrit au public, contribua puissamment à la publication des meilleurs auteurs latins et allemands, et composa lui-même plusieurs ouvrages, entre autres : Romanæ vetustatis fragmenta in Augusta Vindelicorum reperla, Augsb. 1505; Sermones convivales de Germaniæ antiquitatibus, 1530. Il est surtout connu par la carte de l'empire romain qui porte son nom, la Table de Peutinger (Tabula Peutingeriana), dite aussi Table Théodosienne, l'un des monuments les plus précieux de l'antiquité. Cette carte, où sont tracées toutes les routes militaires de l'Empire, fut, à ce qu'on croit, exécutée à Constantinople vers 393, sous Théodose le Grand; selon d'autres, elle remonterait à l'an 222 où même à l'an 161; elle fut découverte à Spire vers 1600, dans une bibliothèque fort ancienne, par Conrad Celtès, qui la légua à Peutinger; celui-ci se proposait de la publier quand il fut surpris par la mort, et elle ne parut qu'en 1598, à Venise, par les soins de Marcus Welser et de l'imprimeur Balthasar Moretus. Elle a été réimprimée avec de précieux éclaircissements par Scheyb, Vienne, 1753; par Christianopulus, Iési, 1809; par C. Mannert, Leips., 1824; par Fortia d'Urban, Par., 1845 ; par Ern. Desjardins, 1869, L'original est conservé à la Bibliothèque impériale de Vienne.

PEVENSEY, v. d'Angleterre (Sussex), près de la Manche et autrefois sur cette mer, à 20 kil. O. S. O. d'Hastings. Ancien château fort près duquel débarqua, dit-on, Guillaume le Conquérant.

PEYCHAWER ou PEICHAOUER, Peshawer en anglais, v. de l'Inde anglaise (Pendjab), ch.-l. de prov., sur un petit affluent de l'Attok, à 220 k. E. S. E. de Kaboul et à 8 k. O. d'Attok; env. 60 000 hab. Cette ville, fondée par Akbar, était précédemment comprise dans l'Afghanistan et était la capit. d'un petit roy. de son nom. — La prov. de P., à l'O. du Sindh, s'étend sur l'une et l'autre rive du bas Attok. On croit que c'est la Peucéliotide d'Arrien.

PEY-HO (le), fleuve de la Chine, sort de la Mongolie, coule au S. E.. passe près de Pékin et se jette dans le golfe de Tchili, après 450 kil. de cours. L'en-