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SEIN
SÉIS
— 1738 —

pagne, de venir s’humilier devant Louis XIV (1684) et dirigea avec succès les armements de 1689 et 1690 contre les Anglais et les Hollandais. Il mourut prématurément à 39 ans, d’une maladie de langueur. C’était un homme d’un esprit cultivé, ami des gens de lettres : Boileau lui a adressé sa viie épître.

SEIGNETTE (Pierre), pharmacien de La Rochelle, m. en 1719, découvrit le tartre double de potasse et de soude, qui a longtemps porté son nom. V. sel de seignette dans notre Dict. univ. des Sciences.

SEIKHS ou SYKHS, peuple belliqueux de l’Indoustan septentrional, établi sur les deux rives de Setledge, formait jadis une confédération puissante, en même temps qu’une secte religieuse particulière, dont la croyance est un déisme mêlé de quelques superstitions (V. nanélisme). Au commencement de ce siècle, surtout de 1805 à 1837, les Seikhs s’élevèrent à une haute puissance sous le fameux Runjet-Sing, qui avec leur secours constitua le Royaume de Lahore. Depuis la mort de ce chef, l’anarchie régna parmi les Seikhs, et ils finirent, en 1849, par tomber sous la domination des Anglais. V. lahore.

SEILHAC, ch.-l. de c. (Corrèze), à 13 k. N. O. de Tulle ; 1833 hab.

SEILLE (la), riv. de France, naît dans le dép. du Jura, au mont de La Roche, au N. E. de Lons-le-Saunier, court au S. O., baigne Louhans et tombe dans la Saône au-dessus de Tournus, après un cours de 110 k. — Autre riv. de France, naît dans le dép. de la Meurthe au S. E. de Dieuze, coule au N. O., arrose Dieuze, Marsal, Moyenvic, Vic, où elle reçoit la petite Seille, entre dans le dép. de la Moselle et tombe à Metz dans la Moselle après 105 kil. de cours.

SEIN, Sena, île de l’Atlantique, sur la côte O. du dép. du Finistère, à 4 kil. de cette côte, vis-à-vis de Douarnenez. Elle est très-petite et ne compte pas plus de 500 hab. (tous pêcheurs). Beau phare. Cette île était jadis un sanctuaire mystérieux des Druidesses.

SEINE (la), Sequana, riv. de France, naît à St-Germain-la-Feuille (Côte-d’Or), à 9 kil. N. O. de St-Seine, coule d’abord dans la direction du N. O., puis vers l’O. S. O., et enfin au N. O., à travers les dép. de la Côte-d’Or, de l’Aube, de Seine-et-Marne, de Seine-et-Oise, de la Seine, de l’Eure, de la Seine-Inférieure ; arrose, entre autres villes, Châtillon-sur-Seine, Bar-sur-Seine, Troyes, Méry, où elle devient navigable, Romilly-sur-Seine, Pont-sur-Seine, Nogent-sur-Seine, Montereau, Melun, Corbeil, Paris, St-Denis, St-Germain, Poissy, Meulan, Mantes, Vernon, Pont-de-l’Arche, Rouen, Caudebec, Lillebonne, Quillebœuf, Honfleur, et se jette dans la Manche au Havre, par une embouchure de 12 kil. de large. Son cours, très-sinueux, surtout au-dessous de Paris, est d’env. 800 kil. La Seine reçoit : à droite, l’Ource, l’Aube, la Marne, l’Oise, l’Epte, l’Andelle ; à gauche, l’Yonne, le Loing, l’Essonne, l’Yêre, la Bièvre, l’Eure, la Rille. Parmi les canaux qui s’y rattachent, nous citerons : le canal du Loing (qui la met en communication avec la Loire) ; le canal de Bourgogne (qui l’unit au Rhône par l’Yonne) ; le canal de St-Quentin (qui, par l’Oise, l’unit à la Somme et à l’Escaut), enfin le canal de l’Ourcq. L’altitude de la Seine au-dessus de la mer est de 435m à sa source, et seulement de 34m à Paris et de 8m à Rouen. La marée s’y fait sentir jusqu’à Pont-de-l’Arche : on y remarque, surtout à l’époque des équinoxes, le phénomène de la barre, vague puissante offrant un large front perpendiculaire, qui remonte le fleuve jusqu’à Jumiéges et même jusqu’à Rouen, avec une rapidité qui entraîne tout, en faisant entendre un bruit très-fort qui l’annonce de loin. Dans la Basse-Seine, surtout aux env. de Quillebœuf et de Villequier, des bancs de sable mobiles gênent la navigation : d’importants travaux d’endiguement et de canalisation ont été récemment exécutés pour y porter remède.

SEINE (dép. de la), le plus petit, mais le plus peuplé des dép. de la France, ne se compose que de Paris et de sa banlieue, et est enclavé dans le dép. de Seine-et-Oise : il a 4758 hectares et 1 953 660 h. ; ch.-l., Paris. Ce dép. est formé d’une partie de l’Île-de-France. Il est arrosé par la Seine et la Marne. Beaucoup de carrières de plâtre et de pierre à bâtir ; culture bien entendue : terres améliorées par les engrais et amendements ; nombreux jardins maraichers, pépinières. Gros bétail, vaches laitières, etc. Industrie et commerce immenses (V. paris. — Ce dép. a 3 arr. (Paris, Sceaux, St-Denis) ; il est compris dans la 1re division militaire, forme un archevêché et dépend de la Cour impériale de Paris.

seine-et-marne (dép. de), à l’E. du dép. de Seine-et-Oise, à l’O. de ceux de la Marne et de l’Aube, au N. de ceux du Loiret et de l’Yonne, au S. de ceux de l’Oise et de l’Aisne ; 90 383 hect. ; 352 312 hab. ; ch.-l., Melun. Il est formé de parties de l’Île-de-France, de la Champagne, du Gâtinais et de la Brie. Montueux, bien boisé ; arrosé par la Seine, la Marne, l’Yonne, l’Ourcq, le Loing, et traversé par les canaux de l’Ourcq, du Loing, de Provins. Beaux grès, pierre meulière, albâtre gris, tourbe, pierre de taille et à plâtre, terre à faïence et à potier, etc. Sol très-fertile : céréales, légumes, bons fruits, entre autres le chasselas de Fontainebleau ; vin médiocre. Quelques vastes forêts (celles de Fontainebleau, de Crécy, de Valence). Beaucoup de bétail, vaches, moutons, chevaux. Lainages, chapeaux, porcelaine, faïence, verre, poterie, tuiles, papier ; tissus de coton, toiles peintes ; moulins à huile, à tan, à scie ; fromages de Brie. Commerce actif. — Ce dép. a 5 arr. (Melun, Meaux, Fontainebleau, Coulommiers, Provins) ; Il appartient à la 1re division militaire, ressortit à la Cour imp. de Paris, et a un évêché à Meaux.

seine-et-oise (dép. de), entre ceux de l’Oise au N., du Loiret au S., de l’Eure, d’Eure-et-Loir à l’O., de Seine-et-Marne à l’E., du Loiret au S. {il enveloppe celui de la Seine) ; 559 555 hect. ; 513 073 hab. ; ch.-l., Versailles. Formé d’une partie de l’Île-de-France. Il est arrosé par la Seine, l’Oise, la Marne et l’Essonne, et traversé par le canal de l’Ourcq. Sol montueux et bien boisé (forêts de St-Germain, de Senart, etc.) ; 87 étangs. Grès, craie, tourbe, pierres meulières, à plâtre, à bâtir ; pierres lithographiques ; eaux minérales (à Enghien). Céréales de toute espèce, légumes, fruits (entre autres cerises et fraises), chanvre, foins. Beaucoup de chevaux et de moutons. Toiles peintes, calicots, dentelles, blondes, bonneterie, filatures ; porcelaine, poterie, verre, tuiles ; chandelles, savon, produits chimiques ; moulins à tan, à foulon, à farine ; raffineries d’huile ; fabriques de sucre de betterave ; parfumerie, mégisserie, etc. Très-fort commerce. — Ce dép. a 6 arr. (Versailles, Rambouillet, Corbeil, Mantes, Étampes, Pontoise) ; il appartient à la 1re division militaire et à la cour impér. de Paris ; il forme l’évêché de Versailles.

seine inférieure (dép. de la), dép. maritime, sur la Manche, à l’O. de celui de la Somme, au N. de celui de l’Eure : 610 748 hect. ; 789 988 hab. ; ch.-l., Rouen. Formé de la Normandie proprement dite. Quelques hauteurs à l’E. et au S., beaucoup de riv. côtières dans la moitié septentr. Fer, marbre, grès, pierres calcaires, marne, tourbe ; eaux minérales. Sol très-fertile : céréales de toutes sortes ; légumes, fruits à cidre et autres, lin, chanvre, houblon, fourrages, jonc, varech, etc. Gros bétail : vaches laitières, porcs, moutons, chevaux ; volaille en quantité. Pêche très-active. Industrie et commerce immenses : beurre, fromages, draps, lainages, toiles, cotonnades, rouenneries, calicots ; usines à fer, produits chimiques. — Ce dép. a 5 arr. (Rouen, le Havre, Dieppe, Yvetot, Neufchâtel) ; il dépend de la 2e division milit., a une cour impériale et un archevêché à Rouen.

SÉISTAN ou sedjestan, partie de l’anc. Arie, région d’Asie bornée au N. par l’Afghanistan, au S. par le Béloutchistan, à l’O. par la Perse : 96 000 k. carr. ; ch.-l., Djelalabad. Sol presque partout sablonneux, très-vastes déserts. L’Elmend est la rivière principale du pays ; on y trouve le lac Zerreh. — Jadis province