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Pêche active, chasse de la martre zibeline et du renard. Cette île appartient au Japon.

TCHI-LI ou PÉ-TCHI-LI, prov. de Chine, entre la Mongolie au N., le golfe de Tchi-li à l'E., les prov. de Chan-toung et de Ho-nan au S., et celle de Chan-si à l'O., a env. 700 kil. sur 490 et 35 000 000 d'hab.; ch.-l., Péking (capit. de tout l'empire). Nombreuses rivières. Climat froid (les fleuves restent gelés 4 mois de l'année), mais sain. Rats jaunes très-gros dont la peau sert de fourrure, — Le golfe de Tchi-li ou Pé-tchi-li, formé par la mer Jaune sur la côte N. E. de la Chine, reçoit le Pey-ho et le Liao-ho.

TCHIL-MINAR, c.-à-d. les 40 colonnes, nom persan des ruines de Persépolis.

TCHING-KIANG, riv. de Chine. V. PÉ-KIANG-HO.

TCHING-KIANG, v. forte de Chine (Kiang-sou), ch.-l. de dép., sur l'Yang-tsé-Kiang, à 70 kil. N. E. de Nankin. Prise par les Anglais en 1842.

TCHIPROVATZ, v. de Turquie (Bulgarie), sur le Zibriz, à 90 kil. S. de Viddin. Résidence d'un évêque qui prend le titre de primat de Bulgarie.

TCHIRMEN, v. de Turquie (Roumélie), ch.-l. de sandjak, à 34 kil. N. O. d'Andrinople. Château, mosquée. — Le sandjak, au S. de ceux de Routchouk et de Silistrie, a 140 k. du N. au S. sur 110 de l'O. à l'E. Il est formé de la partie centrale de l'anc. Thrace.

TCHITTAGONG, district de l'Inde anglaise (Bengale), au delà du Gange et du Brahmapoutre, a pour ch.-l. Islam-Abad. V. ce nom.

TCHOKA, île. V. TARRAKAÏ.

TCHOROK (le), Acampsis ou Bathys, riv. de la Turquie d'Asie (Erzeroum), limite l'Asie-Mineure au N. E. et tombe dans la mer Noire près de Gounieh.

TCHOUDES, grande famille ethnographique qui forme le fond de la population de la Russie septentrionale. Ils paraissent être de la même race que les Finnois; certains auteurs cependant les en distinguent et restreignent le nom de Tchoudes aux Livoniens, Esthoniens, Ingriens, Caréliens et aux habitants de la Finlande.

TCHOUKTCHIS, peuple d'Asie, occupe le N. E. de la Sibérie, au N. de l'Anadyr, au nombre d'env. 60 000, les uns chasseurs, les autres pêcheurs. On les croit de la même famille que les Esquimaux d'Amérique.

TCHOUROUM, Tavium, v. de la Turquie d'Asie (Sivas), ch.-l. de livah, à 160 kil. N. O. de Tokat. — Le livah, entre ceux de Djanik au N. E., d'Amasie à l'E., de Bourzouk au S., et l'Anatolie à l'O., répond à la partie orientale de l'anc. Galatie.

TCHOUVACHES, peuple de la Russie d'Europe, de race finnoise ou turque, habite entre le Volga et le Soura, dans les gouvernements de Nidjnéi-Novogorod, de Kazan et d'Orenbourg, au nombre d'env. 300 000 individus. Ils sont chrétiens depuis le XVIIIe s. Ils vivent de la culture de la terre et des produits de leur chasse.

TEANO, Teanum Sidicinum, v. d'Italie (Terre-de-Labour), à 20 kil. N. O. de Capoue; 3100 hab. Évêché; vieux château, eaux minérales.

TEANUM APULUM, Ponte-Rotto ou Rotello, v. d'Apulie, près des Frentani, sur le Frento, non loin de la mer. — TEANUM SIDICINUM, Téano, v. de Campanie, au N. O. de Capoue, était le ch.-l. du petit État des Ausones Sidicini. V. SIDICINUM.

TÉATE, Chieti, v. de l'Italie, chez les Marrucini, au N., sur une colline dont le pied est baigné par l'Aternus, se donna aux Romains en 317 av. J.-C. Patrie de Pollion. — V. THÉATINS.

TÉBA, Theba, v. d'Espagne (Séville), à 60 k. N. O. de Malaga; 4500 h. Vieux château. Titre de duché.

TÉBELEN, v. fort de Turquie (Albanie), à 150 kil. N. O. de Janina. Patrie d'Ali, pacha de Janina.

TÉBESSA, l'anc. Thevesta, v. d'Algérie, prov. et à 188 kil. E. S. E. de Constantine, près de la frontière de Tunis; 1500 hab. (on en compta jadis de 30 à 40 000). Dans l'antiquité, elle faisait partie de la Numidie, et était jointe par des routes à Cirta et à Carthage. On voit encore des restes d'une forteresse romaine, d'un arc-de-triomphe de Caracalla, d'un cirque, d'une basilique et de plusieurs aqueducs. Les Français l'ont occupée en 1842 et colonisée en 1846.

TEBRIZ. V. TAURIS.

TECKLEMBOURG, v. des États prussiens (Province Rhénane), ch.-l. de cercle, à 32 kil. N. E. de Münster; 1200 h. Il y a eu au moyen âge un comté de Tecklembourg, qui était assez étendu, mais qui fut réduit par des partages successifs. La race masculine des comtes s'étant éteinte vers 1562, le comté passa par mariage aux comtes de Bentheim; mais en 1577 la maison de Solms éleva des prétentions sur le Tecklembourg : il y eut un long procès qui fut suivi d'un 1er partage en 1686; divers autres partages eurent lieu depuis, et finalement le roi de Prusse acheta ou s'adjugea le tout en 1706. Les Français occupèrent le Tecklembourg en 1757.

TECTOSAGES, Volcæ Tectosages, peuple de la Gaule, dans la Narbonaise 1re, à l'E. des Ausci et des Lactorates, faisait partie des Volces et comprenait lui-même les Tolosates à l'O. et les Atacini à l'E.; ch.-l., Carcaso (Carcassonne). On dérive leur nom du latin tectus sago (couvert de la saie). — Une tribu de Tectosages passa dans l'Asie-Mineure et occupa la partie de la Galatie située au N. O., en deçà de l'Halys, et limitrophe de la Phrygie; ils avaient pour capit. Ancyre. Une autre tribu alla se fixer en Germanie sous la conduite de Sigovèse,

TEDELES, cap de l'Algérie, entre Bougie et Alger, par 36° 54' lat. N., 1° 54' long. E.

TEDJEND, nom moderne de l’Ochus, riv. d'Asie.

TÉGÉE, Tegea, v. de l'Arcadie orientale, près de l'Argolide, au S. de Mantinée, était une des plus anciennes de la Grèce. Apollon et Pan y étaient particulièrement honorés. Elle avait un temple de Minerve qui était un lieu d'asile, et où Pausanias fut muré et périt de faim. On la nomme auj. Paléoépiscopi, à cause des ruines d'une anc. église épiscopale.

TÉGLATH-PHALASAR, 2e roi du second empire d'Assyrie, régna à Ninive de 742 à 724 av. J.-C. Il fut heureux dans toutes ses guerres, notamment dans celles qu'il fit aux rois de Syrie et d'Israël, d'accord avec le roi de Juda Achaz. Il conquit la Syrie et la partie de la Palestine à l'E. du Jourdain. — D'après les inscriptions cunéiformes, il y aurait eu un 1er roi de ce nom, qui aurait régné de 1130 à 1120 av. J.-C. et aurait été vaincu par le roi de Babylone Mérodac-Adana-Khi.

TEGNER (Esaias), poëte suédois, 1782-1846, fit marcher de front les lettres et la théologie, fut nommé en 1812 prof. de littérature grecque à l'Université de Lund, et en 1824 évêque de Wexiœ. Parmi ses œuvres, on remarque le Sage, poëme didactique, le Chant de guerre de la landwehr de Scanie, Axel, la Saga de Frithiof (1825), et de charmantes idylles. Ses poésies se distinguent par la vivacité du sentiment et la profusion des images. Plusieurs ont été trad. par Mlle du Puget, par Desprez, 1844, et par Léouzon-Leduc, 1850. Une statue lui a été élevée à Copenhague.

TEGOULET, anc. capit. de l’État de Choa en Abyssynie, par 36° 15' long. E., 9° 40'lat. N. Auj. ruinée.

TÉGUISE, capit. de l'île Lancerote, une des Canaries, au S. E. de l'île; 2000 hab.

TÉHÉRAN, capit. du roy. de Perse et ch.-l. de la prov. d'Irak-Adjémi, au pied de l'Elbourz, dans une belle plaine bien arrosée, par 49° 2' long. E., et 35° 40' lat. N. ; env. 140 000 hab. Air insalubre, chaleur excessive, ce qui force la plupart des habitants à aller vivre en été sous des tentes dans les plaines de Sultanieh. La v. est entourée d'une forte muraille ; à l'intérieur est une autre ville encore plus fortement murée et dite Arag ; là est le palais du chah, très-vaste, et où sont de beaux jardins. Fabriques de tapis et d'ouvrages en fer. — Ville antique, bâtie près des ruines de l'anc. Ragès. Détruite par les Afghans, elle fut relevée par Kérim-khan, qui en fit sa résidence; auparavant, la capitale de la Perse était Ispahan.