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Page:Bouillet - Chassang - Dictionnaire universel d'histoire-geo - 1878 - P3 - Q-Z.djvu/364

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au S. O. des Suessions, habitait le pays nommé depuis Valois et avait pour v. principales Vadum (Vez) et Noviodunum (Noyon). V. VIDUCASSES.

VADIER (Marc Guill.), homme politique, 1765-1828, était en 1789 conseiller au présidial de Pamiers. Député aux États généraux, puis à la Convention, il se rangea parmi les Montagnards, vota la mort du roi sans appel, pressa la condamnation des Girondins, fit partie du comité de sûreté générale, imagina la conspiration des prisons et dénonça à la Convention la folle Catherine Théot; fut, après le 9 thermidor, condamné à la déportation, mais réussit à se cacher; fut compromis dans la conspiration de Babeuf, mais se fit acquitter par la haute cour de Vendôme. Exilé en 1816, il mourut à Bruxelles.

VADIMON (Lac de), Vadimonis lacus, auj. lac de Bassano, petit lac d’Étrurie, au N. E. de la forêt Ciminienne, est célèbre par deux victoires que les Romains y remportèrent, l'une en 310 av. J.-C. sur les Étrusques, l'autre en 283 sur les Sénonais. Ce lac a des eaux sulfureuses; il se couvre auj. d'une croûte de terre flottante.

VADUTZ, ch.-l. de la principauté souveraine de Lichtenstein, près de la r. dr. du Rhin; 1800 hab. Château. V. LICHTENSTEIN.

VÆNIUS (OTTO), peintre. V. VAN VEEN.

VÆSTERAS, ville de Suède, ch.-l. du gouvt de même nom, à l'emb. du Swart dans le lac Mælar, à 140 kil. N. O. de Stockholm ; 3500 hab. Évêché luthérien, lycée. Château royal, cathédrale qui renferme le tombeau d'Eric XIV. Industrie métallurgique. Une diète tenue à Væsteras en 1544 confirma l'hérédité de la couronne en Suède. — Le gouvt de Væsteras, entre ceux de Gefleborg, Stora-Kopparberg, Œrebro, Nykœping et Upsal, a 140 kil. sur 80, et 90000 hab.

VAG ou VAAG. V. WAAG.

VAIGATCH, île de la Russie d'Europe (Arkhangel), dans l'Océan glacial, entre la Nouv.-Zemble et la côte, dont elle est séparée par le détroit de Vaigatch, a 100 kil. sur 150, mais n'est habitée que par quelques familles samoyèdes.

VAI-HOU, dite aussi île de Pâques ou de Davis, île de la Polynésie (Sporades Australes), par 112° long. O., 27° lat. S., a 25 kil. de tour et env. 2000 hab. Sol fertile, ignames, bananes et patates excellentes. Habitants bien faits et intelligents, mais pillards. — Découverte par Davis en 1686, cette île fut revue par Roggeween le jour de Pâques de 1722.

VAILLANT (Walleran), peintre et graveur, né à Lille en 1623, m. en 1677, était habile dessinateur et bon coloriste; il est le premier qui ait gravé en manière noire : il en tenait le secret du peintre Robert. Il séjourna à Anvers, à Amsterdam, et passa 4 années en France. — Il eut 4 frères, Jean, Bernard, Jacques et André, qui tous furent ses élèves, et qui se distinguèrent aussi, surtout Bernard.

VAILLANT (Jean Foi), numismate, né en 1632 à Beauvais, m. en 1706, quitta la médecine pour l'étude des médailles, fit plusieurs voyages aux frais de Louis XIV en Italie, en Sicile, en Grèce, en Égypte, en Perse, en Hollande et en Angleterre, et rapporta de précieuses récoltes numismatiques, mais non sans avoir couru de graves dangers : pris par les Algériens à son second voyage, il avait été 4 mois et demi esclave. Il fut membre de l'Académie des inscriptions dès la création. On lui doit beaucoup d'ouvrages, tous remarquables par l'exactitude et l'originalité des recherches, entre autres : Historia Ptolemæorum ad fidem numismatum accommodata ; Seleucidarum imperium ad fidem numismatum; Arsacidarum imperium; Numismata ærea imperatorum.... in coloniis; Numismata imperatorum.... a populis romanæ ditionis percussa; Achæmenidarum imperium.

VAILLANT (Séb.), botaniste, né en 1669 à Vigny, près de Pontoise, m. en 1722, fut aide-chirurgien militaire, puis secrétaire de Fagon, premier médecin de Louis XIV, obtint la direction du Jardin des Plantes, y fut nommé professeur et entra en 1716 à l'Académie des sciences. Il avait entrevu le système sexuel des plantes, qui a fait tant de réputation à Linné. Son principal ouvrage est le Botanicon Parisiense, Leyde et Amst., 1727, contenant plus de 300 figures. Il n'eut pas le temps de finir cet ouvrage, qui fut publié par Boerhaave,

VAILLANT (Franç. Le), voyageur. V. LEVAILLANT.

VAILLY ou WAILLY, ch.-l. de cant. (Aisne), sur l'Aisne, à 20 kil. E. de Soissons; 1619 hab. — Ch.-l. de c. (Cher), à 20 kil. N. O. de Sancerre; 921 hab.

VAISE, faubourg de Lyon. V. ce nom.

VAISON, Vasio, ch.-l. de c. (Vaucluse), sur un rocher escarpé, près de l'Ouvèze, à 25 k. N. E. d'Orange; 3404 h. Anc. évêché. Anc. capit. des Vocontii; importte sous les Romains. Patrie de Trogue-Pompée.

VAISSETTE (dom), savant français, né en 1685 à Gaillac, près d'Alby, m. en 1756, fut d'abord procureur du roi, quitta cet emploi pour se faire Bénédictin afin de se livrer librement à ses goûts studieux, fut appelé en 1713 à l'abbaye de St-Germain, à Paris, et s'appliqua tout entier à la composition d'ouvrages historiques ou géographiques de la plus haute importance. Le plus remarquable est son excellente Histoire générale du Languedoc, Paris, 1730-45, 5 vol. in-f., dont il donna lui-même un abrégé, 1749, 6 vol. in-12, et dont une édit. nouvelle, avec continuation, a été donnée par A. Dumège, Toulouse, 1840. On estime aussi sa Dissertation sur l'origine des Français, 1722, et sa Géographie historique, ecclésiastique et civile, 1755.

VAKHTANG, nom de plusieurs rois de Géorgie, dont l'un fonda la ville de Tiflis au Ve s. Le plus célèbre. Vakhtang V, le dernier de la dynastie des Pagratides, régna de 1703 à 1724. Pour conserver le trône, il feignit de se faire musulman, mais il ne tarda pas à revenir au Christianisme. Il réprima les incursions des Lesghiz et des Tartares du Caucase ; mais, trop faible pour résister au puissant Nadir, il résigna la couronne et se retira a Astracan, où il mourut. Il a laissé une Chronique universelle de Géorgie (dont on conserve plusieurs manuscrits à Rome et en Russie), et une Description des pays caucasiens (en partie publiée par Klaproth).

VALA ou WALA, fils du comte Bernard et cousin de Charlemagne, fut intendant du palais de ce prince, puis quitta la cour pour le cloître, et fut fait abbé de Corbie, tout en conservant, une grande influence à la cour. Louis le Débonnaire lui confia l'éducation de son fils Lothaire. Vala eut le tort d'exciter l'ambition du jeune prince : il le poussa à la révolte contre son père, et eut part à la déposition de Louis en 833. L'empereur, rétabli sur son trône, le fit enfermer dans une forteresse, sur le bord du lac Léman. Il mourut en 836, à Bobbio.

VALACHIE ou VALAQUIE, Ak-Iflak en turc, partie de l'anc. Dacie Trajane ; une des Principautés danubiennes, a pour bornes au N. la Transylvanie et la Moldavie, au S. et à l'E. le Danube qui la sépare de la Bulgarie, à l'O. la Servie et la Hongrie, et s'étend de 17° à 24° long. E.; 2 600 000 h.; capit., Bukharest. Elle est arrosée par le Danube, l'Aluta, l'Ardjich, la Jalomnitza, le Sereth. Climat chaud et humide ; montagnes au N., plat au S.; sol varié, fertile en général ; longues et belles vallées, superbes plaines, vastes forêts; grains, légumes, tabac, houblon; riche bétail, chevaux excellents. Les habitants sont du culte grec schismatique ; leur langue est le valaque ou roumouni, formé du latin et du slave. La Valachie est gouvernée par un hospodar, qui, après avoir été longtemps nommé par le sultan, est auj. électif. Elle reconnaît encore la suzeraineté de la Porte et lui paye tribut. La religion grecque est la religion de l’État. — La Valachie, comprise dans la Dacie conquise par Trajan, reçut des colons romains, fut envahie par les Goths vers le temps d'Aurélien (dans la 2e moitié du IIe s.), puis fut successivement occupée par les Huns, les Avares, les Bulgares, les Pet-