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Presbourg et donné, avec titre de grand-duché, à l’archiduc Ferdinand, ex-duc de Toscane, en échange de la principauté de Salzbourg, qui fut cédée à la Bavière. Ferdinand ayant recouvré la Toscane, le territoire de l’évêché retourna à la Bavière.

WYATT (Thom.), poëte anglais, né en 1503 dans le comté de Kent, m. en 1541, fut très-aimé de Henri VIII, puis tomba dans la disgrâce et fut mis à la Tour de Londres ; il rentra enfin en faveur auprès du roi qui avait reconnu son innocence et fut nommé ambassadeur en Espagne, mais il mourut au moment de s’embarquer. Ses poésies consistent en odes, sonnets, ballades, satires, etc. Ce poëte a donné plus de souplesse et d’harmonie à la langue anglaise, mais ses poésies pèchent par affectation et obscurité. Elles ont été publiées avec celles de Surrey en 1557 et 1812, et à part en 1855, par R. Bell. — Son fils, nommé aussi Thomas Wyatt, zélé protestant, joua un des premiers rôles dans le complot de Suffolk contre la reine Marie, et se vit un instant à la tête de 15 000 hommes ; mais, abandonné des siens, il fut pris et périt de la main du bourreau (1554).

wyatt (Jacq.), architecte, né à Burton en 1743, mort en 1813, visita l’Italie à la suite de l’ambassadeur anglais, prit place parmi les premiers architectes de son pays et succéda à West comme président de l’Académie. On lui doit la construction du panthéon de Londres, du palais de Kew, du château de Windsor, etc. Il se distingue par un style grandiose et harmonique, par un goût pur et correct. Catherine II lui fit en vain des offres brillantes.

WYK, v. de Hollande (Utrecht), situé au point où le Rhin et le Leck se séparent, à 22 k. S. E. d’Utrecht ; 2000 hab. Nombreuses ruines. — Tout auprès était jadis Wyk-Duurstède, l’ancienne Batavodurum, détruite par les Normands au IXe s. Cette ville avait 12 kil. de tour et 55 églises paroissiales. La ville actuelle fut bâtie sur ses ruines en 1300.

WYKEHAM (W. de), ministre d’État, né en 1324 à Wykeham (Hampshire), m. en 1404, fut successivement intendant des constructions royales d’Édouard III (1347-56), doyen de la chapelle de St-Martin le Grand à Londres, garde du sceau privé, secrétaire du roi, évêque de Winchester, gouverneur du grand conseil, chancelier. Le parti de Lancastre le fit éloigner du pouvoir en 1371, mais il y revint à l’avénement de Richard II (1377), et y resta jusqu’en 1390, puis il se retira dans son diocèse. Il avait créé à ses frais un collège à Oxford et l’école Ste-Marie à Winchester. Ce prélat avait un talent remarquable pour l’architecture.

WYNANTS (Jean), peintre hollandais, né en 1600 à Harlem, m. vers 1677, se consacra au paysage, forma Wouvermans et Van der Velde, et produisit un grand nombre d’ouvrages où l’on trouve une touche ferme et vigoureuse unie à un pinceau délicat et moelleux ; nul n’a su mieux que lui rendre les


dunes sauvages qui bordent la mer en Hollande. Malheureusement, il s’adonna à la débauche, ce qui nuisit à sa fortune et à sa réputation. Le musée d’Amsterdam et celui de Bruxelles possèdent chacun 3 de ses tableaux de grande dimension ; le Louvre en renferme trois, un grand et deux petits.

WYNDHAM (sir W.), ministre d’État, né en 1687 à Orchard-Wyndham (Somerset), m. en 1740, fut de bonne heure admis à la Chambre des Communes, devint chancelier de l’échiquier en 1713, fut écarté des affaires à la mort de la reine Anne, entra dès lors dans l’opposition, fut même arrêté en 1715 comme complice du comte de Mar, chef de la révolte d’Écosse, mais ne fut point mis en jugement. — Un autre W. Wyndham, de la même famille, né à Londres en 1750, m. en 1810, fut l’ami de Burke, siégea d’abord avec lui à la Chambre des Communes parmi les Whigs les plus ardents, puis se rapprocha de Pitt, devint en 1795 secrétaire d’État de la guerre, soutint les insurgés de la Vendée, combina l’expédition de Quiberon, se retira du ministère en 1801 avec Pitt, lors de la paix d’Amiens, et eut grande part à la rupture de cette paix. Il rentra au ministère en 1806, avec lord Grenville, mais y resta peu de temps. Les Anglais le placent au rang de leurs hommes d’État les plus distingués et de leurs orateurs les plus éloquents : il maniait surtout le sarcasme avec un rare talent.

WYSS (J. Rodolphe), écrivain, pasteur et professeur de philosophie à Berne, né à Berne en 1781, m. en 1830, s’est fait un nom par son Robinson Suisse, livre d’éducation, devenu populaire, qui fut traduit dans toutes les langues de l’Europe (notamment en franç. par Mme de Montolieu et par Mme Voïart), et auquel il donna lui-même une continuation en 1827.

WYTTENBACH (Daniel), philologue, né à Berne en 1746, m. en 1820, était fils d’un professeur de l’Université de Berne. Il se forma à l’école de Ruhnkenius et de Valckenaër, professa la littérature au collège des Remontrants d’Amsterdam, puis la philosophie à l’Illustre Athénée (dans la même ville), fit en 1775 un voyage à Paris où il se lia avec Larcher, Ste-Croix et Villoison, et fut nommé en 1799 professeur de littérature grecque et bibliothécaire à Leyde. On lui doit une excellente édition des Œuvres morales de Plutarque, grec-latin, avec variantes, notes critiques, commentaires et index, Oxford, 1795-1821, 8 vol. in-8. On a encore de lui une logique extraite des meilleurs auteurs latins (Præcepta philosophiæ logicæ, Amst. 1781), un Compendium Theologiæ moralis, 1754, une intéressante Vie de Ruhnkenius (en latin), et un grand nombre d’Opuscula, publiés à Leyde, 1821. Il rédigea de 1777 à 1807, avec Ruhnkenius et quelques autres savants, une Bibliothèque critique, qui exerça une grande influence sur les progrès de la philologie en Allemagne. Wyttenbach a formé des philologues distingués, entre autres Lennep, Creuzer, Van Heusde.

X

XAINTRAILLES (Jean POTON, seigneur de), vaillant capitaine français, entra au service en 1419, contribua à la victoire de Patay (1429), y fit prisonnier le général anglais Talbot, qu’il renvoya sans rançon, fut lui-même pris peu après et traité avec la même générosité, aida Charles VII à expulser les Anglais, fut fait maréchal de France en 1454, et mourut à Bordeaux en 1461. Il était l’ami et le compagnon d’armes de Lahire.

XALAPA, v. du Mexique. V. JALAPA.

XALISCO (État de), un des États du Mexique, au centre, a pour bornes les États de Durango au N., de Sonora au N. O., de Zacatecas au N. E., de Gua-


naxuato à l’E., de Méchoacan au S.E. et le Grand Océan à l’O. ; 600 kil. sur 450 ; env. 800 000 h. ; ch.-l., Guadalaxara. Côtes sinueuses ; montagnes au N. (la cordillère d’Anahuac, qui contient plusieurs volcans ; vastes forêts ; climat chaud et malsain, peu de rivières ; sol néanmoins fertile, pâturages excellents. — Cet État, tire son nom d’une ville de Xalisco, sur le Grand Océan, qui était jadis la capit. d’un royaume mexicain de même nom.

XALON, Salo ou Bilbilis, riv. d’Espagne (Saragosse), naît dans la prov. de Soria, reçoit la Xiloca près de Calatayud, traverse la prov. de Saragosse et s’unit à l’Èbre près d’Alagon, après un cours de 130 kil.