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VII
préface.

bien fixer les limites dans lesquelles nous devions nous renfermer, afin d’éviter l’arbitraire qui a présidé au choix des articles dans plusieurs des ouvrages de ce genre.

Nous avons eu pour but de lever toutes les difficultés que l’on peut rencontrer dans la lecture des auteurs anciens et des ouvrages sur l’antiquité, en expliquant tout ce qui est relatif à la Mythologie, à l’Histoire, tant littéraire que politique, à la Géographie, à l’Archéologie, dans les livres des Juifs, des Grecs et des Romains. Sous le nom d’Archéologie, nous réunissons tout ce qui appartient aux usages, aux institutions, aux dignités et fonctions ; aux poids, mesures, monnaies ; à la manière de compter les années, les mois, les jours, etc.

Nous ne nous sommes pas bornés à expliquer les noms qui se trouvent dans les ouvrages rigoureusement classiques, c’est-à-dire qui précèdent le siècle d’Auguste ; nous avons voulu que ce Dictionnaire pût réellement servir pour l’étude de l’Antiquité entière, pour la connaissance complète des Juifs, des Grecs et des Romains, et nous avons prolongé l’ouvrage, pour ce qui concerne les Juifs, jusqu’à leur dispersion définitive sous Adrien (136 de J. C.) ; pour les Grecs, jusqu’à la chute de l’empire romain dont ils suivirent les destinées ; pour l’empire romain lui-même, en Occident, jusqu’à la prise de Rome sous Augustule (476), et en Orient, jusqu’au règne d’Héraclius et à l’apparition de Mahomet (622), époque après laquelle le monde change entièrement de face, et où rien ne nous rappelle plus les souvenirs de la Grèce ni de Rome. Nous n’avons fait d’exception à cette règle que pour quelques écrivains grecs dont les noms sont cités quelquefois à côté des noms classiques, et qu’il était impossible d’en séparer ; tels sont Eustathe, le commentateur d’Homère, Planude, l’historien d’Ésope et le traducteur des Métamorphoses d’Ovide, Zonaras, auteur d’Annales souvent citées, Photius, qui rédigea une Bibliothèque choisie, ou recueil d’extraits d’écrivains anciens, et auquel nous devons la conservation d’une infinité de passages précieux, Suidas, auteur d’un Lexique cité souvent, les auteurs de l’Histoire Bizantine, etc.

Ce n’est point seulement l’histoire que nous avons conduite jusqu’aux époques que nous venons de préciser ; nous avons également suivi pendant tout ce temps les révolutions de la géographie et des usages ; nous avons fait connaître les divisions que subit chaque pays aux diverses époques ; nous avons, par exemple, nommé et décrit les villes fondées par Constantin, Julien, Justinien, etc. Nous avons aussi fait connaître les nouvelles charges instituées sous l’empire, les titres honorifiques créés par les empereurs, etc.

Dans chacune des quatre branches qu’embrasse notre travail, nous nous sommes proposé simplement de donner les notions suffisantes pour l’explication de la difficulté du moment, renvoyant pour de plus amples explications aux différens articles qui se rattachent à l’article principal que l’on