Page:Bouillet - Dictionnaire classique de l'antiquité sacrée et profane, tome 1, 1841.djvu/718

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
JUL
JUN
(611)

Il se distingua par ses écrits autant que par ses talens militaires. Outre le Misopogon, il composa l’histoire des Gaules, deux lettres aux Athéniens et soixante-quatre épîtres sur différens sujets, qui sont parvenues jusqu’à nous. Le plus célèbre de ses ouvrages est celui qu’il composa sur les Césars. C’est une satire des empereurs romains depuis Jules César jusqu’à Constantin. Cet ouvrage est écrit en forme de dialogue. L’auteur critique avec sévérité le caractère de Marc-Aurèle, qu’il avait pris pour modèle, et verse le ridicule à pleines mains sur Constantin, son proche parent. On a dit de Julien qu’il pouvait comme César écouter, lire, écrire et dicter en même temps. Ses œuvres ont été publiées à Leipsick, 1696, avec une traduction latine, et les dix livres de S. Cyrille contre Julien, par Spanheim. Julien. — Socrat. — Eutrop. — Amm. — Liban.

Le Misopogon a été publié par le père Pétau, Paris 1630 ; sa satire des Césars, par Spanheim, Gotha, 1736, et son panégyrique de Constantin par Schœffer, Leipsick, 1802. Plusieurs de ses écrits ont été traduits en français par le marquis d’Argens (Berlin, 1764), et La Bletterie (Paris, 1776).

JULIENNE (Année). V. Année romaine.

1. JULII Forum Galliæ (Fréjus), v. de la Gaule, dans la Narbonnaise 2e, sur la mer de Ligurie, entre Antipolis et Olbia, à six cents stades de Marseille. Cette ville portait autrefois le nom de Colonia Pacensis, et Colonia Octavorum, parce qu’on y avait établi les soldats de la huitième légion de l’armée de César. Elle prit ensuite le nom de J. César, qui y avait fait commencer un port magnifique. Auguste le fit achever, et y entretint toujours une flotte. C’est là que naquit Agricola. Tacit., Ann., 2, c. 63 ; Hist., 2, c. 14. Ptol., 2, c. 18.

2. — Forum Venetiæ (Ciudad di Friuli), v. de la Venétie, dans la Carnie, sur le Natiso. Ptol., 3, c. 1.

JULIOBONA (Lille-Bonne), v. de la Lyonnaise 2º, à l’embouchure de la Seine chez les Calètes.

JULIOBRIGA (Valde viesso), v. de la Tarraconaise, au N., chez les Cantabres, près des sources de l’Èbre.

JULIOMAGUS. V. Andegavi.

1. — JULIOPOLIS, v. de Phrygie. V. Gordium.

2. — v. de la Syrie, au N. E., dans la Comagène, sur la rive droite de l’Euphrate, au S. de Claudias.

3. — d’Égypte, près d’Alexandrie.

JULIS, v. de l’île de Cos, où naquit Simonide. Les murs de cette ville étaient de marbre. On trouve encore aujourd’hui parmi ses ruines des pans de murailles qui attestent son ancienne splendeur. Pline, 4, 12.

1. JULIUM Carnicum (Zuglio), petite v. de la Gaule cisalpine, dans la Carnie, entre les Alpes et le fleuve Tilavemptus.

2. — (forum), v. d’Espagne, appelée aussi Illiturgis. V. Illiturgis.

JULIUS, nom d’une famille très-ancienne. (V. Julia.) Cherchez au surnom ceux qui ne sont pas ici.

1. — (C.) Julus, consul en 265 et 272 de Rome, décemvir l’an 302. T. L., 2, c. 43 ; 3, c. 33, 50.

2 — (C.) Julus, consul l’an de Rome 307 et 319, T. L., 3, c. 63 ; 4, c. 21, 22.

3. — (L.) Julus, tribun militaire, 316 de Rome, maître de la cavalerie sous le dictateur A. Post. Tubertus, en 324, consul en 325.7. L., 4. c. 16.

4. — (C.) Mento, consul en 324 de Rome, fut remplacé par un dictateur. 7. L., 4, c. 26.

5. — (Sex.) Julus, tribun militaire l’an 330 de Rome. 7. L., 4, c. 35.

6. — (C.) Julus, tribun militaire l’an 346 de Rome. 7. L., 4. c. 56, 61 ; c. 31.

7. — (L.) Julus, tribun militaire en 351 et 353 de Rome, fit la guerre aux Tarquiniens. T. L., 5, c. 1, 10, 16.

8. — (C.) Julus, tribun militaire l’an de Rome 375. 2. L., 6, c. 30.

9. — (C.) dictateur l’an de R. 403. T. L., 7, c. 21.

10. — (Sex.) César. V. César, 1, 2, 3, etc.

11. — (Celsus). V. Celsus, 3.

12. — (Calidius). V. ce nom, 4.

13. — (Agricola). V. Agricola.

14. — Florus, Hyginus, Obsequens, Titianus. V. les noms ou surnoms joints à Julius.

JULUS, surnom d’une branche des Julius. V. Julius.

JUNCARIA, v. de la Tarraconaise, au N., chez les Indigètes, au pied des Pyrénées.

JUNCTUS (Æmilius), fut accusé d’avoir pris part à une conjuration contre Commode, et en conséquence envoyé en exil.

JUNIA, famille romaine qui prétendait descendre d’un des compagnons d’Énée. L. Junius Brutus, allié par sa mère au sang des rois de Rome, était de cette famille Elle finit avec ses deux fils, qui périrent par son ordre de la main du bourreau. Tous les Junius qu’on retrouve après eux dans l’histoire étaient plébéiens.

1. Junia (Lex), loi décrétée l’an de Rome 260, sous les auspices de Junius Brutus, premier tribun du peuple, ordonna que la personne des tribuns serait inviolable et sacrée ; qu’on pourrait en appeler devant eux des jugemens des consuls, et que les sénateurs ne pourraient jamais être revêtues de la charge de tribun. Cic. pro Sest., 118 ; Phil., 5, 169.

2. — loi décrétée l’an de Rome 627, qui interdisait aux étrangers le titre et les droits de citoyen romain, et leur ordonnait de sortir de Rome.

3. — de la même année que la précédente, condamnait les concussionnaires à la restitution et au bannissement. Cic., pour Balb., 11. Vell. P., 2, c. 8.

4. — de la même année que la loi n. 2, réduisant le nombre des campagnes que les soldats étaient obligés de faire. Ascon.

5. — Licinia, appuyait la loi Didia par des peines très sévères. Cic., Vatin., 14.

6. — Norbana, était relative aux affranchissemens des esclaves.

JUNIANI Latini. V. Affranchis.

1. JUNIE, -nia, épouse de c. Marcellus, collègue de Cicéron dans le consulat. Cic. à Att., 15, 18.

2. — nièce de Caton d’Utique, sœur de M. Brutus, épousa Cassius, et mourut soixante-quatre ans après la bataille de Philippes, où son mari se donna la mort. Pline. Tac., 3, 76.

3. — femme de Furius Camillus Scribonianus, dénonça ceux qui étaient dans la conjuration que son mari avait formée contre Claude, et mérita par là d’éprouver la clémence de l’empereur. Tac., 12, 52.

4. — Calvina, dame romaine d’une grande beauté, fut accusée d’avoir commis un inceste avec son frère L. Silanus. Elle fut exilée par Claude, et rappelée par Néron. Tac., 14, 12

5. — Silana, fut mariée à c. Silius, le plus beau des jeunes gens de Rome. Messaline, étant devenue éperdument amoureuse de ce jeune homme, l’obligea de répudier Silana. Dans la suite Silana fut exilée par l’intrigue d’Agrippine, et mourut à Tarente. Tac., Ann., 11, 12 ; 13, 19 ; 14, 12.

JUNILIUS, écrivain ecclésiastique du sixième siècle, écrivit un traité en forme de dialogue, intitulé de Partibus legis divinæ, où il expose les règles sur l’explication de l’Écriture.