En dépit des objections des écoles empiriques, anciennes et modernes, nous persistons à croire à l’existence d’un sens moral universel qui a pour propre objet le bien et le mal, qui nous éclaire sur ce que nous devons ou sur ce que nous ne devons pas faire. Ce sens moral, suivant nous, consiste uniquement, comme nous l’avons développé ailleurs[1], dans la conscience que nous avons de notre nature propre et de sa dignité. C’est à lui que tous les hommes en ont appelé en dernier ressort depuis le commencement et en appelleront jusqu’à la fin des siècles, de ce qui est juste ou injuste en toutes choses, dans les individus et dans les gouvernements, et jusque dans les lois, elles-mêmes. Tel est le guide naturel que chacun porte en soi pour le détourner du mal et le conduire au
- ↑ De la Vraie Conscience, in-18.