Vint à passer le chef des dragonnades :
Le lys rougit de la Garonne au Rhin,
Tant qu’un beau jour le peuple souverain
Contre le lys tourna ses canonnades.
Fleuris, grand lys, fleuris,
Fleuris rouge à Paris,
Fleuris !
IV
Vint à passer près des marches du trône
Mon beau cousin, Philippe-Égalité.
Dans ma défaite il a pris ma couronne
Et mon beau lys, il l’a décapité.
Mais une goutte a jailli de sa tige,
Qui marque au front les traîtres pour l’exil.
Mon lys est mort sans regretter l’avril :
Mieux vaut la mort que perdre son prestige !
Fleuris, grand lys, fleuris,
Fleuris rouge à Paris,
Fleuris !