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VI

Saccage de Penmarc’h

Un aventurier de la trempe de La Fontenelle pourrait-il prendre quelque repos ? Sa conduite passée est demeurée impunie. Il brave les troupes royales… il regarde autour de lui, cherchant des victimes. Tanquam leo rugiens, circuit quœrens quem devoret. Attaquer Quimper ! il ne l’oserait, car des secours pourraient survenir. Les campagnes de Plogastel, de Pouldreuzic, de Pont-Croix, d’Audierne, du Cap-Sizun sont réservées pour la maraude, et il ne s’en prive pas. Aussi songea-t-il à Penmarc’h, aujourd’hui bourgade, mais alors dans sa splendeur, et quelle splendeur !

À quoi attribuer la décadence de cette ville faisant un grand commerce, de grains, de bestiaux, de salaisons avec les ports d’Espagne ? Une affreuse tempête, un cyclone qui détruisit 500 barques, fut une des causes.

Autrefois elle comptait 8 000 habitants, pouvait mettre sur pieds 3 000 arquebusiers.