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monographie

La Marine envoie pour un temps déterminé un jeune médecin à l’Île. On lui a construit une très jolie maison, il y a aussi sa pharmacie : ceci est nouveau. Avant on avait recours, en cas de maladie grave, aux médecins d’Audierne ou de Pont-Croix. Le temps qu’y passe ce jeune chirurgien lui compte comme campagne, et s’il a des moments d’ennui, il a aussi une solitude fructueuse pour l’étude.

La vie matérielle ne lui est, du reste, pas pénible : à l’Île on trouve un peu de tout : poissons, viandes fraîches, conserves de toutes sortes, des fruits arrivent de Brest et d’Audierne. Ses occupations ne sont assurément pas multiples, et l’on voit que l’arrivée d’un ami, d’une connaissance, lui occasionne le plus grand plaisir, et lui procure quelques jours agréables. Hélas, l’hiver c’est bien rare, et à peine peut-il se rendre au Continent. Son absence pourrait se prolonger plus qu’il ne le voudrait, eu égard aux tempêtes et aux mauvaises mers, et la privation de ses services se faire sentir.

Dans cette saison, la vie matérielle est moins commode. Alors on recourt aux conserves, aux