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de l’île de sein

de dévouement se présenta encore, il y eut des vacances ; maintenant ils ont toujours un recteur et un vicaire, pour lesquels la population est pleine de respect et de déférence ; leurs conseils sont goûtés et suivis.

En résumé, si ces braves gens sont heureux, si la solitude leur plaît, c’est pour donner raison à cet adage : « Heureux les peuples qui n’ont pas d’histoire. »

Si vous voulez faire leur connaissance, étudier leurs mœurs, le moyen vous en est facile ; le chemin de fer va vous transporter à Audierne qui est tête de ligne, à quelques pas du bateau-poste qui vous conduira sans encombre à l’Île.

Allez-y, touristes, allez passer trois jours qui seront bien remplis. Ne vous inquiétez pas de journaux, vous pourrez en lire de diverses provenances, même de San-Francisco.

Un bureau télégraphique, parfaitement installé, vous mettra en communication avec vos amis du Continent. Ne craignez pas que les congres qui s’enroulent autour du câble si agité qui traverse le Raz, viennent surprendre vos secrets ; vos amis du Continent seront heureux de savoir que vous ne vous ennuyez pas trop, que vous voyez autour de vous une mer magnifique, admirable ; que vous apercevez beaucoup de navires à l’horizon ; surtout télégra-