Page:Boulenger – Au Pays de Sylvie, 1904.djvu/168

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malheureux gosse qui le conduit se rompt les deux jambes. Enfin on l’amène un jour à Longchamps. C’était un bon cheval. Mais tout le monde le tournait en dérision : « Cacoua !… » Eh bien, mille mètres après le départ, mon sauvage trouve moyen de désarçonner son jockey qui se tue net.

Il ne reparut qu’en obstacles un an après. On n’osait plus se moquer de ce nom-là. Or, vous vous rappelez l’aventure : Mac Tory qui le montait fut rapporté avec le crâne en bouillie. On entendit alors une clameur d’effroi quand on ramena au pesage la terrible bête : « Cacoua !… Cacoua ! »

— Il n’a plus couru depuis !

— On a bien essayé. Le baron Joseph ne pouvait se résigner à abandonner son cheval tragique. On le rembarque