Page:Boulenger – Au Pays de Sylvie, 1904.djvu/18

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plus passer pour un savant homme infiniment spirituel… quelle tristesse !

Enfin, puisque la Providence ne lui avait pas épargné cette épreuve, l’abbé Marigot devait se résigner à prendre congé. Aussi bien, en vertueux professeur et en honnête chrétien, avait-il assidûment travaillé à son malheur depuis quatre ans, et préparé à grand’peine la catastrophe qui l’éloignait : c’est-à-dire que l’abbé Marigot venait de faire admettre au grade de licencié ès-lettres les jeunes vicomtes Armand d’Oinèche et Gilbert de Lorizon, ses élèves. Et la douleur que lui causait cet événement l’emportait de beaucoup en lui sur l’orgueil, car les chers enfants n’avaient été reçus qu’à la faveur de cette indulgence dont la Faculté réserve parfois la surprise aux descendants des nobles