Page:Boulenger – Au Pays de Sylvie, 1904.djvu/197

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tent à sac le poulailler, ne laissent pas une noix sur l’arbre, et allument leur feu avec les rameaux brisés.

Quand il se retrouva seul, le père Thomas, plus que troublé, réfléchit pour la première fois de sa vie. Il ne restait plus autour de lui que des ruines.


II


Il ne fait pas vilain du tout pour une première chasse. Ce ciel gris, avec son soleil d’argent, et puis ce temps froid, à peine humide, tout me laisse croire que la voie sera bonne, le cerf léger, les chiens alertes. Je suis très satisfait. Pourquoi seulement faut-il que mon amie soupire ainsi et se lamente ?

« — Emmène-moi, gémit-elle. Que ferai-je ici, toute seule ?