Page:Boulenger – Au Pays de Sylvie, 1904.djvu/20

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

gation sacrée, en général, et qu’il fallût au moins trois ans pour faire un bon soldat, mais qu’en particulier Armand et Gilbert ne devaient passer que dix mois parmi de crapuleuses promiscuités.

Et c’était certes bien dommage de les exposer ainsi, eux si réservés, si simples, si modestes, à ces basses et brutales fréquentations militaires. Car ce dont l’abbé pouvait se féliciter avant tout, c’était de l’éducation parfaite, sinon de l’instruction profonde qu’il avait su donner à ses élèves. On admirait en effet dans toute l’Île-de-France et dans tout le Valois la bonne tenue et la politesse des petits vicomtes. Ils montaient bien à cheval, s’entendaient en vénerie, savaient parler sans nécessité, rire à propos, rapporter proprement un commérage, et déplorer non