Page:Boulenger – Au Pays de Sylvie, 1904.djvu/213

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miroir, mais son regard pensif poursuivra par les airs l’image du guerrier superbe. »

Or, aujourd’hui, l’œuvre amoureusement terminée, la Cypris debout et rêveuse, mince, longue, et tenant son miroir comme une fleur fragile, la merveille enfin allait monter, monter, jusqu’au faîte du grand château, dans le firmament, aux pieds même de Simon de Meilles, qui ne se tenait plus d’orgueil ! En vérité, oui, il se mariait… « J’épouse tout-à-l’heure la Renommée, avait-il dit à Étienne Auxoust, là-haut, tu vois, au milieu de l’azur et à deux doigts des douze grands Dieux ! Il faut que tu sois de la noce… » Tous deux avaient ainsi grimpé jusqu’à cette plate-forme effrayante, où nul ne les voyait plus, et où les paroles pressées de Simon de