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Page:Boulenger – Au Pays de Sylvie, 1904.djvu/273

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« — Excusez-moi, ma chère Delphine, d’être venu sans invitation. Mais ce que j’ai à vous dire ne saurait être différé : je pars pour faire le tour du monde… Oui, je pars cette nuit même, tout à l’heure… Que cette décision ne vous surprenne point : vous savez que mon enfance fut bercée au récit des courses marines et des expéditions lointaines. Il me semble d’autre part que vous supporterez mon absence d’une façon très… pittoresque. Et il est indispensable aussi que je m’en aille, voyez-vous, pour oublier certains chagrins dont je vous laisse l’unique souci de deviner toute l’amertume et l’étendue. »

Là-dessus, l’abandonnant presque évanouie aux mains de son vicomte, je bus un dernier coup de vin des îles, sortis du pavillon, et prenant la propre