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III


Le Vicomte Odet de Dunois
à Mgr Du Rozier, évêque de Vernon.
Paris, le 12 septembre 1828.


Monseigneur,

Au temps sublime où l’Église dirigeait en souveraine le laboureur et le croisé, l’Empereur et le valet d’armée, le barde divin et l’humble clerc, le lépreux dans son bouge et la châtelaine en son burg, nulle autre justice ne semblait plus haute que le saint tribunal de l’évêque. Il n’y avait pas de cause qu’alors on n’osât lui soumettre, ni de cas où la décision d’un tel juge ne fût acceptée sans appel. Qu’est-ce que le temps ? Un pendule affolé qui va et revient. Ce qui a été sera. Comme aux jours les plus fer-