Page:Boulenger – Au Pays de Sylvie, 1904.djvu/301

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gagnait cinquante mille francs nets.

Oh ! parbleu, je le sens bien, que j’aurais dû dire quelque chose, prévenir au moins Councill, le mettre en défense ! Mais là, franchement, le pouvais-je ? Quel rôle m’eût-on prêté, s’il vous plaît ? On aurait dit que j’avais sournoisement épié mon camarade dans l’ombre. L’affaire eût couru par les gazettes. Les pamphlétaires m’eussent accusé de lier partie avec la police de l’Empire. Et quel admirable sujet pour les énergumènes de l’opposition ! Une « aventure dans la haute société », les « dessous du turf », l’« envers du Jockey-Club », les « chevaliers d’industrie à Chantilly », vous entendez d’ici les harangues !

Je savais Councill immensément riche. En quoi le pouvait tant gêner cette perte ? Et puis, n’était-il point joueur ef-