Page:Boulenger – Au Pays de Sylvie, 1904.djvu/61

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cieuse. Gilbert apercevait la chambre éclairée d’Armand et d’Adeline, et cette petite fenêtre lumineuse lui semblait de la dernière insolence. Comme il s’avançait dans la nuit, l’angelus tinta, et voilà que le dernier des Lorizon se rappela soudain l’abbé Marigot et les suprêmes conseils de l’excellent homme : « Suivez la tradition… Imitez vos ancêtres… » Eh bien, qu’eût donc fait ici l’ingénieux Anselme ?

Cette question qu’il se posa, jointe au souvenir de Sylvie, du pavillon parmi les arbres, du poète Théophile de Viau, surtout, languissant et choyé, furent cause que Gilbert, ce soir-là, tandis qu’Armand tournait un instant la tête, demanda tout bas à la folle Adeline, avec un regard effronté : « Tu n’as donc pas honte, à la fin, de me laisser tou-